Arvine en capitale à Fully, 15-16.11
Le point sur un grand cépage
Les vendredi et samedi 15 et 16 novembre, Fully vivra au rythme d’Arvine en capitale, son salon dédié au cépage (blanc) valaisan le plus emblématique. L’exposition, qui réunira 19 vignerons-éleveurs de Fully, aura lieu à la nouvelle salle polyvalente de Charnot, de 15 à 20 h, le vendredi et de 10 h. à 18 h., le samedi, pour un prix d’entrée de 25 fr..
Non seulement il sera possible de déguster, mais aussi de faire son marché. Outre la petite arvine, les 19 encaveurs proposeront la sélection du Grand Cru de Fully (réservé aux trois cépages que sont le gamay, la syrah et l’ermitage, outre l’arvine) et des vins liquoreux, de petite arvine, mais aussi d’ermitage. On pourra également se restaurer : Olivier Vallotton, du Restaurant de l’Olivier, à Martigny, officiera avec sa brigade. Meilleur sommelier du monde 2000, le Parisien Olivier Poussier animera trois «master classes» (60 fr. la dégustation commentée) : programme et inscription sur : www.arvineencapitale.ch
Pour ceux qui auront raté cet événement, Fully organise des «caves ouvertes» d’hiver, le vendredi 29 (16 h – 20 h.) et le samedi 30 novembre (10 h. – 18 h.)
La petite arvine prise au berceau
La «Petite Arvine AOC Valais» porte aujourd’hui son nom, au mépris de la législation internationale, qui ne permet pas de protéger un nom de cépage… Mais avec l’extension AOC Valais, on se retrouve (presque) dans le cas de figure du Raclette du Valais AOC : ce qui est protégé, c’est autant le produit que l’origine. L’Etat du Valais vient de signer une «Convention sur la sauvegarde de la diversité biologique et sur la sélection clonale du cépage arvine en Valais», entre le département de l’économie du canton et Agroscope Changins-Wädenswil. Elle porte sur un programme de recherche pour 2013 et 2014. Il s’agira de mettre à profit les 109 types d’arvine plantés sur un parcelle du Domaine du Grand-Brûlé à Leytron, un conservatoire «unique au monde qui constitue sans aucun doute un patrimoine de haute valeur.» De nombreuse observations et analyses seront menées (maturité, potentiel de rendement) afin de sélectionner les meilleurs plants d’arvine. Des clones particulièrement intéressants seront diffusés par deux voies : d’une part, par la filière de certification suisse, d’autre part, par la «Sélection Valais», dont les sélections massales seront affinées. Ce label, propre à la Société des pépiniéristes viticulteurs valaisans, existe depuis plus de vingt ans (1992).
Selon les statistiques fédérales 2012, il y a 157,4 ha de petite arvine en Valais. Et 2’849 mètres carrés à Genève, 709 m2 au Tessin, 622 m2 dans le canton de Vaud et 150 m2 en Suisse centrale… De la petite arvine existe en Vallée d’Aoste (les Valaisans Charly Bregy et Pierre-André Gillioz en proposent une version liquoreuse, tirée de la plus grande parcelle de petite arvine d’un seul tenant du monde, à Saint-Pierre), et elle aurait été plantée par Angelo Gaja au Piémont, et par Michel Chapoutier, dans les Côtes-du-Rhône, où elle existe aussi au Château Signac, dont un des copropriétaires est le Valaisan Jean-Marc Amez-Droz.
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