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Posted on 22 juillet 2014 in Lu sur Internet

Des chiffres tirés de sites italiens  Paris sur le futur

Des chiffres tirés de sites italiens
Paris sur le futur

Les Italiens sont toujours à l’affût des nouvelles du vin… mondialisé. Deux classements donc, le premier, sur www.civiltadelbere.com, des 14 cépages vedettes de demain et où le futurologue n’est autre que le généticien valaisan José Vouillamoz — le chasselas n’y figure pas. Et les 10 entreprises vitivinicoles les plus grandes du monde — le groupe Schenk n’y est pas non plus…

Quels cépages seront les cabernets et les chardonnays du futur ? José Vouillamoz, co-auteur de l’encyclopédie de référence des cépages Wine Grapes, s’est risqué au pronostic, en citant en général une paire de cépages par pays. Au Portugal, le rouge Alfrocheiro, déjà bien connu, dans la région du Douro, et le blanc Rabingato, bien moins réputé celui-là, dans la vallée du Douro. En Espagne, les deux versions du Maturana, blanc et rouge, qui diversifient déjà l’encépagement de la Rioja. Plus rares, le Sumoll blanc de la région du Pénédès et l’Escursac, localisé sur l’île de Majorque. En France, la Counoise se met à rayonner en Californie et à Washington et pas seulement à Châteauneuf-du-Pape. Un blanc de Savoie, la Verdesse, possèderait un bon potentiel aromatique… En Italie, à côté du Lagrein, très en vogue dans le Haut-Adige, c’est un autre rouge, le Nieddera, venu de Sardaigne, qui devrait s’imposer.

En Grèce, qui avait le Portugal, collectionne les cépages autochtones en Europe, le blanc Kydonitsa donne de bons résultats dans le Péloponnèse, tandis que le rouge Mavrotragano, originaire de Santorin, change de l’Assyritiki blanc, typique de cette île volcanique et ventée… En Turquie, deux blancs se signalent, le Vasilaki, de l’île de Bozcaada, et l’Emir, du centre du pays, aux vertus métatphoriques, puisque le pouvoir en place a serré la vis des producteurs et vendeurs de vins, croulant sous les taxes locales, et renchérissant du coup des boissons destinées d’abord aux touristes, qui sont aussi la principale source de devises de la Turquie ! Enfin, l’Arménie, parmi les pays proches de la mer noire, comme le prédisait l’œnologue volant Michel Rolland, qui y a pris pied, recèle des trésors insoupçonnés, comme l’Areni, un rouge de qualité extradordinaire qui pourrait donc bien être le successeur du cabernet sauvignon… Mais c’est aussi l’occasion, pour le site Internet italien, de souligner qu’il faut «défendre la production de variétés rares et peu connues, qui représentent une source inépuisable de la biodiversité». Un discours très en vogue en Italie — mais en Valais aussi, même si aucun cépage suisse (ou valdôtain) n’est mentionné par le site italien…

Le palmarès du vin mondialisé

Pas d’européen, pas d’italien et encore moins de suisse, dans le hit-parade des dix entreprises vitivinicoles les plus importantes du monde, selon la revue anglaise The Drink Business, relayé par la productrice de Brunello di Montalcino, Donatella Cinelli Colombini, très active sur Facebook.

On trouve les Américains aux avant-postes, la famille Gallo, 2ème du monde, devant Robert Mondavi, 3ème, qui appartient au groupe Constellation Brands (rien à voir avec une cave valaisanne émergente, donc…), puis une autre entité de Gallo, Barefoot, 5ème, Sutter Home, 7ème, (du nom du fameux général suisse de la ruée vers l’or, immortalisée par Blaise Cendrars), Beringer, 8ème, (que Nestlé a revenu, après en avoir été propriétaire des années 1970 au milieu des années 1990).

Entre-deux, des entreprises australiennes, Hardy’s, Accolade Wines, 4ème, Yellowtrail, Casella, 6ème, Jacob’s Creek, 9ème, du groupe Pernod-Ricard, et Lindeman’s, 10ème. Pas le français LVMH, par exemple, ni de groupes chinois (Changyu) … sans doute parce que l’exportation était un des critères choisis.

Et il manque un rang : le premier, occupé par Concha y Toro, le groupe chilien, qui exploite 10’389 hectares de vigne (deux tiers du vignoble suisse, un comme si de Genève à Visperterminen, une seule entreprise cultivait et vinifiait !), troisième plus grande surface cultivée par une seule entreprise au monde et deuxième volume produit derrrière Gallo, avec presque un milllion de bouteilles par jour (356).

©thomasvino.ch