MDVS: Thierry Grosjean président
Propriétaire des Caves du Château d’Auvernier, éphémère conseiller d’Etat neuchâtelois libéral-radical (élu en cours de législature en 2010, non réélu en 2013, où il dut céder sa place à l’UDC Yvan Perrin, forfait quelques mois plus tard où le président de l’Interprofession de la vigne et des vins suisses, le conseiller national libéral-radical Laurent Favre lui succède), Thierry Grosjean a été élu président de la Mémoire des vins suisses, à Zurich, le 7 mars 2015. Il succède au Vaudois Charles Rolaz. Pour le Neuchâtelois, c’est un retour aux affaires viticoles collectives : quand Swiss Wine Communication avait explosé en plein vol, en 2006, Thierry Grosjean était vice-président de l’Interprofession du vin suisse.
Lancé par des journalistes zurichois et un noyau de producteurs, la MDVS a pour but d’évaluer les vins suisses dans le temps. Pour ce faire, chaque producteur, choisi pour un vin, par une commission de sélection de journalistes, met à disposition 60 bouteilles de chaque millésime. Les vins sont contrôlés en principe tous les trois ans et commentés sur le site Internet de la MDVS. Dès 2013, ce projet pérenne a été reconnu par la Confédération et reçoit des subventions par le biais de Swiss Wine Promotion.
Dans son allocution de fin de mandat, Charles Rolaz, par ailleurs président de la commission des 1ers Grands Crus vaudois, a estimé qu’en matière de promotion des vins suisses, «le message n’a pas beaucoup évolué depuis 25 ans.» Il a appelé les membres à «faire du collectif dans la réalité, et pas seulement sur le papier, sinon le projet n’a pas d’avenir.» Car on le voit à de répétées reprises, des vignerons savent tirer la couverture à eux…
Le projet, qui comptait jusqu’alors 54 vins, et donc autant de domaines, a accepté deux nouveaux pinots noirs : le Grand Vin de Martin Wolfer, à Weinfelden (TG), et le B de Rosenau, de Toni Ottiger, à Kastanienbaum (LU). La MDVS ne devrait pas s’agrandir à tout prix : seuls deux vins genevois devraient être proposés, l’an prochain, à l’assemblée, qui se tiendra à Genève du 8 au 10 avril 2016.
La MDVS doit aussi gérer la transmission générationnelle des domaines : plusieurs sont concernés. On a appris que le Tessinois Adriano Kaufmann, un des «mousquetaires» alémaniques à l’origine du renouveau du merlot au Sud des Alpes, a transmis la gestion de son domaine à Gaby Gianini, la propriétaire du Castello di Morcote, un des plus beaux domaines du Tessin, et désignée «petits nouveaux de l’année» (sic) par le Guide Gault Millau du Top 100 suisse 2015 (avec Adrian Klötzli, de Douanne).
La MDVS pourrait aussi envisager de disposer d’ambassades exclusives, sous forme de restaurants, dans quelques unes des grandes villes suisses, selon un projet présenté par un restaurateur zurichois.
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