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Posted on 24 juin 2015 in Actus - News

Quotas valaisans 2015:  un PLC pour le fendant

Quotas valaisans 2015:
un PLC pour le fendant

La fameuse notion de «plafond limite de classement», chère à plusieurs AOP européennes, arrive dans le vignoble valaisan. Selon une info de Rhône FM, l’Interprofession de la Vigne et du Vin du Valais (IVV), a fixé les limites quantitatives pour les prochaines vendanges, légèrement supérieures à 2014, comme dans le canton de Vaud.

Verdict valaisan: il sera possible de produire 200 grammes de chasselas de plus que l’an dernier par mètre carré, c’est-à-dire jusqu’à un kilo 400. En revanche, seuls 1250 grammes pourront prétendre à l’AOC et à l’appellation « fendant » (contre 1200 grammes en 2014) pour laquelle l’IVV recommande un prix de 3 francs par kilo. Les 150 grammes restant iront en catégorie « vin de pays » dont le prix indicatif sera de 1 franc 80.
Les limites quantitatives sont également revues à la hausse pour le gamay et le pinot noir, à un kilo 200 contre un kilo 100 l’an dernier. Tous les prix indicatifs demeurent inchangés, y compris ceux des spécialités. Ainsi, les Valaisans remontent pour leurs principaux cépages aux quotas fédéraux (1,4 kg en blanc, 1,2 kg pour les rouges).

Un raisin de même qualité pour deux vins aux prix différents

Le distingo sur le fendant pose la question du déclassement : peut-on utiliser le même raisin, ayant obtenu les mêmes caractéristiques (taux de maturité, taux de sucre) pour une grosse part en AOC et pour une petite part en «vin de pays» ? La vérité, c’est que, trop souvent, le «chasselas romand» est un vin déclassé, passé de l’AOC au «vin de pays», en fonction des besoins du marché, quand bien même il existe des possibilités de produire du «vin de pays» hors AOC.

Mais jusqu’ici, c’est principalement du vin AOC qui était déclassé, et non du raisin, comme en Valais, par le biais de ce «plafond limite de classement». Sur Facebook, le producteur Jacques Disner commente : «Aucune justification ni technique ni économique… Juste un bon moyen de moins payer les cochons de producteurs.» Le même vigneron-encaveur affirme que les conséquences ne seront, au fond, pas si graves : de nombreuses vignes de chasselas, en Valais, n’atteindront pas le 1,25 kg.

Depuis plusieurs années, on déplore généralement en Valais, que le fendant, «ça eût payé, mais ça ne paie plus» entraînant un vieillissement du capital-plante, les propriétaires n’investissant plus dans la replantation du chasselas, mais plutôt dans d’autres cépages.

©thomasvino.ch