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Posted on 20 octobre 2008 in Actus - News

Le Beaujolais invité d’honneur d’Arvinis 2009

Le Beaujolais invité d’honneur d’Arvinis 2009

Dix crus qui en veulent
Le Beaujolais, invité d'honneur
d'Arvinis 2009 à Morges

C'est le site du Figaro qui l'annonçait, la fine fleur du Beaujolais a choisi la Suisse, en avril prochain, pour présenter le meilleur de ses dix crus, par le truchement d'«Expressions d’origine, domaines et châteaux en Beaujolais». Et l'organisateur d'Arvinis l'a confirmé: c'est à Morges que cette campagne mondiale s'arrêtera, du 22 au 27 avril 2009.
Longtemps gros — et même le plus gros ! — client de beaujolais, en vrac et en bouteille, le marché suisse s’est effondré. Il faudrait évidemment analyser à froid les chiffres… Mais la bonne tenue des vins rouges suisses sur le marché helvétique (pour la première fois, en 2006, il s’est bu davantage de vins rouges suisses que de vins blancs indigènes), la bonne image du gamay — seul cépage autorisé pour les crus du Beaujolais — en Suisse, après la catastrophique expérience genevoise de suivre leurs voisins dans la non-qualité, la perception d’un vin démodé ou peu exotique, bref, un faisceau de facteurs à entraîné le beaujolais dans une spirale infernale…
Connu par son… bas de gamme
A un mois du lancement du Beaujolais Nouveau 2008, rituellement le troisième jeudi de novembre (cette année, le 20 novembre), le président de l’interprofession du Beaujolais, Jean Bourjade, cité par le Figaro, constate: «Nous avons la meilleure notoriété du monde, avec le bordeaux, mais notre image est mauvaise. (…) Nous sommes la seule appellation au monde connue pour son entrée de gamme plutôt que pour son haut de gamme.» La crise, qui dure depuis dix ans, a conduit les viticulteurs entre Mâcon et le nord de Lyon, donc voisins de la Suisse, à arracher deux mille hectares (soit l’équivalent de la surface de chasselas en Pays de Vaud…).
Pour redresser le gosier, les vignerons réunis sous la bannière d’«Expressions d’origine» ont l’intention d’organiser trois dégustations de prestige, une en France, une en Europe, en Suisse donc, en avril, et une autre aux Etats-Unis, sur la Côte ouest (avec des dégustations à New York, Philadelphie et en Floride).
Intéressant de voir comment, dans un pays comme la Suisse à forte concurrence, mais qui reste fidèle à 75% de ses importations aux trois plus gros producteurs mondiaux (Italie, France, Espagne), une région qui a perdu son crédit va pouvoir le reconquérir… ©thomasvino.com/22.10.08