Pages Menu
Categories Menu

Posted on 7 novembre 2008 in Vins suisses

Vaud – Le palmarès du GPVS 08 vu de Lausanne…

Vaud – Le palmarès du GPVS 08 vu de Lausanne…

Grand Prix du Vin Suisse 2008
Le Satyre sauve la face des Vaudois
Vendredi 7 novembre, à l’occasion d’une «nuit des vins suisses» à Sihlcity, à Zurich, le palmarès du concours national a été dévoilé. Sur onze champions de catégorie, un seul vin vaudois, le gamay Le Satyre 2007, des Graff père et fille, à Begnins.
Par Pierre Thomas, Zurich

Un seul titre national pour le deuxième canton viticole, c’est peu. Immanquablement, ce genre de compétition se termine, comme les jeux olympiques, par le «tableau des médailles». Avec une d’or, une d’argent et deux (et demie…) de bronze, Vaud fait jeu égal avec les Grisons, mais loin derrière le Valais, qui rafle 16 médailles et demie des 33 mises en jeu, alors que le Vieux-Pays ne couvre «que» la moitié du vignoble helvétique. Le titre de «vigneron de l’année» couronne une pionnière, l’œnologue Madeleine Gay, de Provins-Valais.
Chasselas : un camouflet

Pour assurer le succès de l’événement zurichois, le magazine Vinum, co-organisateur, a fait durer le suspense. La proclamation des champions n’est que la pointe de l’iceberg d’un championnat national, jugé à Sierre, en juin. 1860 vins concouraient et 260 médailles d’or ont été décernées : certaines sont déjà apparues sur des bouteilles.
Retour sur le haut du panier. En chasselas, cinq vins vaudois figuraient parmi les six nominés. Eh bien, comme en 2004, c’est le seul valaisan, le fendant des frères Antoine et Christophe Bétrisey, de Saint-Léonard, qui a coiffé au poteau l’Yvorne Château Maison-Blanche, grand classique du Chablais, et L’Ermite, le dézaley de Pascal Fonjallaz-Spicher, d’Epesses (tous 2007). Jamais encore, un dézaley n’a réussi à remporter ce qui fut, jadis, la Coupe Chasselas. L’Ermite, déjà, passa juste à côté en 2002…
Des accessits…

La seule autre médaille vaudoise, derrière le gamay de Noé et Noémie Graff, va, dans la même catégorie (réservée au cépage d’origine beaujolaise), à celui de l’Association viticole d’Aigle, bonne troisième. Dans les deux autres catégories où des vins vaudois étaient nominés, le Clos de la George 2006, de Hammel, termine meilleur chardonnay du pays (au cinquième rang des «autres cépages blancs»). Et les deux gamarets (Patriote 2006, Rossel, Rolle et Crescendo 2005, Chantegrive, Alain Rolaz, Gilly) se sont inclinés, face à quatre syrahs valaisannes.
Un mixte Valais-Vaud

Et la demi-médaille vaudoise évoquée ci-dessus? Elle va au merlot Orchis 2005, qui s’immisce parmi les tessinois, au troisième rang. Le raisin est valaisan, de Saillon, mais le vinificateur-éleveur est Vaudois, Louis Fonjallaz, d’Epesses. C’est peut-être ça, la «formule magique» d’avenir : matière première valaisanne alliée au savoir-faire vaudois? A voir la razzia valaisanne, les médailles seraient partagées!
*Sur www.grandprixduvinsuisse.ch et dans la dernière édition du Guide des Vins Suisses 2009-2010 (Ringier).

Paru dans 24 Heures du 9 novembre 2008.