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Posted on 20 septembre 2009 in Tendance

Les vins trop chers au resto

Les vins trop chers au resto

Selon un sondage de consommateurs

Prix des vins excessif au resto

Près de la moitié des Suisses estiment que le prix des vins est excessif au restaurant. C’est un des points mis en évidence, une fois de plus, par le troisième sondage sur la consommation des vins en Suisse.
Pierre Thomas
Cette étude, menée par téléphone, a été conduite par l’institut M.I.Strend, à Lausanne, pour le compte de Swiss Wine Promotion (SWP). 45% des consommateurs réguliers de vin estiment que le prix des vins est «excessif» dans les restaurants. Il y a quatre ans, ils étaient 51% dans ce cas. Au fond, la tendance n’a guère changé et l’impression reste la même. Les 45 ans et plus sont les plus excédés par les prix pratiqués, ainsi que les étrangers.
Comme il y a quatre ans, les Alémaniques (46%) sont plus sévères que les Romands (41%), mais les plus durs restent les Tessinois (67% à juger le prix des vins excessif). Que les restaurants pratiquent un prix justifié n’est admis que par 15% des sondés. En revanche, 50% des mêmes sondés trouvent le prix des vins suisses justifié,  33% un peu trop cher et 9%, seulement, excessif. En général, le prix des vins indigènes est mieux apprécié qu’auparavant et leur qualité est plus largement reconnue.
On boit du vin à la maison
Au restaurant, 21% des consommateurs réguliers ne boivent que des vins étrangers : c’est plus de deux fois plus qu’en 2004 ; leur position s’est radicalisée. Ceux qui ne boivent que des vins suisses sont 16%, soit une proportion inchangée. L’étude montre aussi que le café-restaurant n’est pas le lieu où l’on boit en premier du vin : 62% des consommateurs réguliers en boivent à domicile, contre 24% dans des établissements publics. Les jeunes de 18 à 29 ans sont près de 30% à préférer les cafés-restaurants.
Ce sont les invitations chez soi (80%) qui sont prétexte à boire du vin, surtout les soirs de week-end. L’importance des repas d’affaires (36%) est stable, en revanche, on boit moins de vin en semaine durant les repas de midi (8%), les apéritifs du soir (9%) et, surtout, les apéritifs de midi (5%). Et si on modère sa consommation, c’est par crainte de l’alcootest (62% des consommateurs réguliers redoutent le 0,5 pour mille), davantage que pour des raisons de santé (invoquées par 35% des sondés) ou le prix.
Le vin garde une bonne cote
Sur l’ensemble des 2’998 personnes interrogées, de 18 à 74 ans, dans toute la Suisse, le vin reste la boisson alcoolisée la plus prisée (80% de réponses), devant la bière (59%) et les alcools distillés (42%). Cette étude est la troisième du genre menée depuis 1999. L’évolution générale des opinions recouvre les statistiques : la consommation de vin a tendance à stagner en Suisse. En 2008, les Helvètes ont bu 38,6 litres de vin par tête d’habitant, soit une bouteille de 7 décilitres de moins qu’en 2007, selon les chiffres de la Régie fédérale des alcools.
 

Eclairage
Le hit-parade des vins suisses

Au moment où l’idée de relancer une Interprofession des vins suisses rejaillit, entre les acteurs de filière (production et négoce) et les interprofessions des six régions viticoles, cette étude doit permettre à SWP de mieux orienter la publicité. Même si l’aide fédérale ne peut concerner que des projets servant l’ensemble des vins suisses, l’étude situe la popularité des régions. Le Valais reste le canton qui produit les meilleurs vins rouges (51% d’opinion favorable), devant le Tessin (39%) et Vaud (25%, en net recul) ; pour les vins blancs, le Valais (53%) dépasse de peu Vaud (52%) et Neuchâtel (16%). Si la notion d’appellation d’origine contrôlée (AOC) est mieux comprise, surtout par les consommateurs romands, la notoriété des cépages (principalement valaisans) et des appellations (surtout vaudoises) s’érode. Le fendant et la dôle (91% de taux de notoriété) devancent le merlot du Tessin (85%), tandis qu’Aigle (75%) devance Féchy (74%) et Epesses (71%) pour les appellations vaudoises les plus connues.
Paru dans Hôtel Revue du 17 septembre 2009.