Vaud — Coup de pouce de l’Etat au label Terravin
Label Terravin
Coup de pouce de l’Etat
aux vins vaudois
Les Suisses n’ont jamais bu si peu de vin blanc vaudois. C’est dans cette ambiance que les adhérents à la «marque de qualité Terravin» ont appris, à Grandson, fin avril, que le canton de Vaud leur alloue 700’000 francs sur trois ans. De quoi multiplier par trois ou quatre l’effort publicitaire, ciblé en Suisse alémanique.
Par Pierre Thomas
Présidé par le vigneron-encaveur Pierre Monachon, de Rivaz, Terravin entend montrer qu’il n’est pas un concours comme les autres, même si son signe distinctif, modernisé, ressemble à une médaille d’or.
Une mise de fond sérieuse
En 2009, l’Office n’a pas été à la fête: il enregistre une perte financière de 70’000 francs, résultant de la baisse de la vente des vignettes à apposer sur les flacons. Ces ventes, de 2,12 millions de vignettes en 2008, sont tombées à 1,84 millions. Jusqu’ici, ces rentrées étaient les seules pour faire tourner la machine. Terravin s’est approché du Conseil d’Etat vaudois et est parvenu à obtenir une enveloppe de 700’000 francs, prise sur un fonds de prévoyance sur les risques non assurables, prévu par la loi cantonale sur la viticulture. Le budget de promotion du label passera de 260’000 en 2009 à 543’000 francs en 2010, grâce aux 300’000 francs alloués par le canton. Mais pour garder ce rythme, Terravin devra trouver des appuis extérieurs, puisque la contribution de l’Etat fléchira à 240’000 francs en 2011 et 160’000 francs en 2012.
Près des 75% du montant de promotion 2010 seront investis en Suisse alémanique, où Terravin sera présent avec un stand dans neuf foires, dont Expovina à Zurich, pour la première fois, l’Olma à Saint-Gall et les Wyschiffs de Rapperswil, Bâle, Lucerne et Zoug. Arvinis à Morges (qui a déjà eu lieu) et le Comptoir suisse à Lausanne complètent ce calendrier. Une part égale sera consacrée à des campagnes d’affichage dans les régions où se déroulent les foires, avec le slogan «Signe extérieur d’exception» (en français).
Moins de 5% du vin vaudois labellisé
Même si Terravin a augmenté le nombre de ses lauréats (180, contre 130 en 2001), le volume total des vins de première catégorie labellisé reste faible : 4,4% de tous les vins vaudois mis sur le marché, contre 4,9%, un an auparavant. En 2009, 126 vins blancs, 32 vins rouges, 7 rosés et 15 spécialités blanches ont été jugées dignes du label, par des commissions de dégustation, formées au total de 33 personnes, qui suivent un protocole précis. En Chasselas, Lavaux labellise 57 vins, La Côte, 45, le Chablais, 15 et les Côtes-de-l’Orbe, Bonvillars et le Vully, 9.
Directeur de Schenk SA, André Fuchs a expliqué comment le négoce rollois a tiré parti de Terravin pour repositionner une gamme de vins de La Côte, y compris en 50 cl. Le principal producteur vaudois a aussi adressé ses meilleurs vœux pour 2010 à 800 de ses clients par un coffret de vins et un tablier de caviste estampillés Terravin. Dans un marché étroit comme la Suisse où tant la production que la clientèle sont des segments exigus, les «marques collectives» peuvent servir de locomotive, a argumenté André Fuchs. Après avoir distingué «les meilleurs vins vaudois» — affirmation qu’assume désormais le label —, Terravin désignera, à la fin de l’année, «le meilleur vin vaudois», couronné des «Lauriers de platine».
Par Pierre Thomas
Présidé par le vigneron-encaveur Pierre Monachon, de Rivaz, Terravin entend montrer qu’il n’est pas un concours comme les autres, même si son signe distinctif, modernisé, ressemble à une médaille d’or.
Une mise de fond sérieuse
En 2009, l’Office n’a pas été à la fête: il enregistre une perte financière de 70’000 francs, résultant de la baisse de la vente des vignettes à apposer sur les flacons. Ces ventes, de 2,12 millions de vignettes en 2008, sont tombées à 1,84 millions. Jusqu’ici, ces rentrées étaient les seules pour faire tourner la machine. Terravin s’est approché du Conseil d’Etat vaudois et est parvenu à obtenir une enveloppe de 700’000 francs, prise sur un fonds de prévoyance sur les risques non assurables, prévu par la loi cantonale sur la viticulture. Le budget de promotion du label passera de 260’000 en 2009 à 543’000 francs en 2010, grâce aux 300’000 francs alloués par le canton. Mais pour garder ce rythme, Terravin devra trouver des appuis extérieurs, puisque la contribution de l’Etat fléchira à 240’000 francs en 2011 et 160’000 francs en 2012.
Près des 75% du montant de promotion 2010 seront investis en Suisse alémanique, où Terravin sera présent avec un stand dans neuf foires, dont Expovina à Zurich, pour la première fois, l’Olma à Saint-Gall et les Wyschiffs de Rapperswil, Bâle, Lucerne et Zoug. Arvinis à Morges (qui a déjà eu lieu) et le Comptoir suisse à Lausanne complètent ce calendrier. Une part égale sera consacrée à des campagnes d’affichage dans les régions où se déroulent les foires, avec le slogan «Signe extérieur d’exception» (en français).
Moins de 5% du vin vaudois labellisé
Même si Terravin a augmenté le nombre de ses lauréats (180, contre 130 en 2001), le volume total des vins de première catégorie labellisé reste faible : 4,4% de tous les vins vaudois mis sur le marché, contre 4,9%, un an auparavant. En 2009, 126 vins blancs, 32 vins rouges, 7 rosés et 15 spécialités blanches ont été jugées dignes du label, par des commissions de dégustation, formées au total de 33 personnes, qui suivent un protocole précis. En Chasselas, Lavaux labellise 57 vins, La Côte, 45, le Chablais, 15 et les Côtes-de-l’Orbe, Bonvillars et le Vully, 9.
Directeur de Schenk SA, André Fuchs a expliqué comment le négoce rollois a tiré parti de Terravin pour repositionner une gamme de vins de La Côte, y compris en 50 cl. Le principal producteur vaudois a aussi adressé ses meilleurs vœux pour 2010 à 800 de ses clients par un coffret de vins et un tablier de caviste estampillés Terravin. Dans un marché étroit comme la Suisse où tant la production que la clientèle sont des segments exigus, les «marques collectives» peuvent servir de locomotive, a argumenté André Fuchs. Après avoir distingué «les meilleurs vins vaudois» — affirmation qu’assume désormais le label —, Terravin désignera, à la fin de l’année, «le meilleur vin vaudois», couronné des «Lauriers de platine».
Eclairage
Une baisse historique sous les 20 millions de litres
Secrétaire de la Fédération vaudoise des vignerons et gérant de Terravin, Philippe Herminjard a qualifié l’année 2009 «d’exercice très, très mauvais». Selon la statistique de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), la consommation des vins blancs vaudois est passée de 22,2 millions de litres à 19,2 millions de litres de 2008 à 2009, soit sous le seuil psychologique des 20 millions ! La production avait été identique en 2008 et 2009 (un peu moins de 21 millions de litres). La baisse représente 13,5% en une année. Et 30% sur la moyenne de la consommation entre 1998-2004. En rouge, la baisse est moindre, mais la production vaudoise a été légérement supérieure à la consommation (8,2 millions de litres pour 8,1 millions de litres).
Pour l’ensemble de la Suisse, la baisse de la consommation entre 2009 et 2008, de 1%, se fait principalement au détriment des vins indigènes, dont la part de marché recule de 38% à 37%. Seul signe positif : l’importation des vins blancs a légérement régressé, pour la première fois depuis 2006.
Pour l’ensemble de la Suisse, la baisse de la consommation entre 2009 et 2008, de 1%, se fait principalement au détriment des vins indigènes, dont la part de marché recule de 38% à 37%. Seul signe positif : l’importation des vins blancs a légérement régressé, pour la première fois depuis 2006.
©thomasvino.com/avril2010