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Posted on 4 janvier 2011 in Actus - News

Olivier Poussier, champagne et luxe

Olivier Poussier, champagne et luxe

Olivier Poussier, le champagne
et la spéculation sur les grands vins

Le buzz a couru sur Facebook et comme les amis de nos amis sont nos amis, en voilà un extrait et un lien. Le meilleur sommelier du monde 2000 explique sa vision du champagne, un nectar malmené, comme les bordeaux, par la spéculation.
« Le vin de Champagne », a expliqué à TV 5 l’acheteur vins du groupe parisien Lenôtre, « est une appellation d’origine contrôlée établie par rapport à une superficie et un nombre de villages conséquents. Aujourd’hui, l’AOC Champagne, c’est 34 000 hectares ». A titre de comparaison, « à la Révolution française, le champagne, c’était 50 000 hectares de vignes, et au deuxième tiers du XIXesiècle 65 000 ». 
Une extension, un chantier ouvert en 2003, pourrait donc se justifier.
Par ailleurs, poursuit-il, en Champagne, « les villages grands crus qui sont classés à l’échelle des crus à 100 % sont au nombre de dix-sept seulement. Et je peux vous dire que lorsque vous avez la chance de goûter des vins natures de champagne issus de grands crus, c’est le jour et la nuit avec un premier cru ». 


Aujourd’hui, le champagne, mais surtout les vins de bordeaux sont appréciés à l’étranger, et notamment en Chine. Or, « je crois que toute civilisation qui s’ouvre au vin passe par des phases un peu troublantes au départ, c’est-à-dire où il y a ce côté un peu fashion (…) Mais quelque part, c’est bon pour le vin, parce que ces gens quittent la culture du thé pour la culture du vin. Ceci dit, quitter une culture pour passer à une autre induit forcément une phase d’apprentissage. Il faut à la fois être critique, mais aussi ne pas leur en vouloir. (…)

 Mais d’un autre côté, je suis d’accord pour dire que ce côté Show off est un petit peu ennuyeux pour nous », car « l’accessibilité, en terme de prix, pour les grands restaurants français et la grande restauration française est importante. En 2009, on a eu du mal. Donc à partir de là, il est clair que si la grande restauration française n’a pas d’accessibilité sur ces grands vins-là, parce que l’on n’a pas les moyens financiers de les avoir, on peut s’interroger sur ce que nous allons servir à nos consommateurs dans les années à venir. »
©thomasvino.com