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Posted on 3 juin 2012 in Tendance

Plus de 600 vins au 1er Mondial du Chasselas

Plus de 600 vins au 1er Mondial du Chasselas

Plus de 600 vins jugés
au 1er Mondial du Chasselas

Les organisateurs du Mondial du Chasselas, placés sous la présidence du syndic d’Aigle, Frédéric Borloz, sont satisfaits: plus de 600 chasselas ont été dégustés par des jurés «ad hoc», dans la foulée de la sélection des vins vaudois, au Palais de Beaulieu, à Lausanne, début juin 2012. Ce premier concours, très généreux, a donné lieu à 14% de médailles d’or.
Par Pierre Thomas
Le concours, premier du genre, revendique la qualification de «mondial». Des vins de cinq pays sont parvenus aux organisateurs pour cette première édition. Mais, sur 628 échantillons, on doit à la vérité de dire que 574 étaient suisses, contre 46 allemands, tous de la région de Bade, 6 de France, et un seul des Etats-Unis et du Canada. Cinq pays donc, mais 91,5% de vins suisses, où les deux tiers (385) étaient vaudois, un cinquième (113), valaisans, un dixième de la région des Trois-Lacs (Neuchâtel, 23, lac de Bienne, 18, Vully, 17) et 18 de Genève. Le jury, lui, était panaché, avec au moins un ingénieur œnologue, président, par table.
La compétition avait reçu l’aval de l’Union suisse des œnologues, et la directrice de l’association, Simone de  Montmollin, souligne que «le cépage mérite une reconnaissance à travers un concours international. C’est un peu le retour de la défunte Coupe Chasselas» (organisée jusqu’en 2003 par le magazine Vinum). Certains dégustateurs venus de France regrettaient la non-publication de la lite des vins, après dégustation à l’aveugle bien sûr, laissant ainsi les experts frustrés… Mais c’est une règle que les concours d’œnologues s’imposent, alors que d’autres (Mondial de Bruxelles, Chardonnay du Monde, Syrah du Monde, etc.) sont plus libéraux. Et les résultats officiels ne seront divulgués que dans un mois, le vendredi soir 6 juillet, au Château d’Aigle, la veille d’une grande fête populaire du chasselas, au même endroit. Fondée à fin 2010, l’«Association pour la promotion du chasselas», explique son secrétaire Claude-Alain Mayor, compte sur «ce coup de publicité» pour mettre en lumière le cépage d’origine lémanique, avant de passer à des activités «plus didactiques».
Un vieux millésime,
champion du monde?

A un juré, qui s’interrogeait sur la «typicité» d’un vin, l’œnologue-conseil Philippe Corthay a répliqué : «Il y a autant de différence entre un chasselas vaudois et un de la région de Bade qu’entre un pinot noir valaisan et un de l’Oregon.» Les jurés, entre cinq et six par table, ne connaissaient pas l’origine des vins dégustés, l’un après l’autre, par séries de 12. La compétition était ouverte, outre aux vins secs, aux vins doux, effervescents, rosés (issus du rare chasselas violet), de vinification particulière (sous-entendu vinifiés ou élevés en barriques), et aux «vieux millésimes». Un 2001a été crédité de 95 points sur 100, alors qu’une médaille d’or récompensera les vins notés 89 points et plus, et, dans la limite des 30% de médailles accordées par rapport au nombre d’échantillons, une médaille d’argent pour les vins entre 86 et 88,9 points. Que le «champion du monde» des chasselas soit un vin de plus de dix ans, ce ne serait pas le moindre des paradoxes pour un premier concours!
 

14% de médailles d’or

Alors que, d’habitude, les concours internationaux se limitent à 5 à 8, voire 10% de médailles d’or, en fixant la barre à 89 points, les organisateurs vaudois ont immanquablement dû délivrer près de 14% de médailles d’or. C’est beaucoup!
Au total 194 vins ont été distingués, soit 86 distinctions d’or et 108 d’argent. Et 31% de vins sont récompensés, en conformité avec les normes de l’Union suisse de œnologues, qui a supervisé cette première édition, en attendant le blanc-seing de Office international de la vigne et du vin (OIV). Avec un seuil (incompressible) à 89 points sur 100, les médailles d’or sont nombreuses (13,8%), restreignant celles d’argent aux vins ayant obtenu 87 points et plus (et non 85 et plus, selon le seuil prévu au départ).
Outre les 381 chasselas vaudois, dont une large participation de Lavaux (142, contre 133 à La Côte et 91 du Chablais), 107 valaisans, 25 neuchâtelois, 21 du Vully, 18 biennois et 18 genevois. Et les vins étrangers? A peine 9%, dont 47 du pays de Bade allemand, 6 français et deux américains, l’un des Etats-Unis, l’autre du Canada.
La plupart des vins (533) se classent dans la catégorie des blancs secs, jusqu’à 4 grammes/litre de sucre, 17 en «vinification spéciale» (notamment en barriques) et 39 en «vieux millésimes», entre 1985 et 2007. Ceux-ci se sont fort bien défendu: un 2001 aurait même été noté à 95/100… Pour cette catégorie, le minimum d’un tirage à 1’500 bouteilles, dont 500 disponibles, n’a pas été requis. Onze prix spéciaux seront décernés, dont celui du «meilleur toutes catégories», qui pourra se parer du titre de «champion du monde»…
www.mondial-du-chasselas.com
©thomasvino.ch