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Posted on 30 août 2012 in Vins suisses

Un jeune tandem nommé à l’Office des vins vaudois

Un jeune tandem nommé à l’Office des vins vaudois

Ils seront une paire, totalisant moins de 60 ans à eux deux, nommés à la tête de l’Office des vins vaudois (OVV). Le Vaudois du Chablais Nicolas Joss, 30 ans (photo ci-dessous), directeur sortant des achats du Lausanne Palace & Spa, succèdera donc à Nicolas Schorderet, dès le 3 septembre.
Par Pierre Thomassite_ovv_Nicolas_Jossjpg.jpgLe nouveau directeur sera épaulé dans ses actions de promotion par un assistant, âgé de 28 ans, ancien de l’Ecole hôtelière à Lausanne (EHL), Benjamin Gehrig, assistant à l’ECAL. Dans cette double nomination, on sent que Pierre Keller, son président, tient bien en main le comité de l’OVV. Celui-ci doit encore être confirmé dans sa composition par le Conseil d’Etat vaudois, pour la législature (cinq ans) qui vient de s’ouvrir. Par la même occasion, le mandat administratif de l’OVV passe du Centre patronal à Prométerre. «Notre but, ça n’est pas de courir les commissions et les séances, mais d’envoyer ces jeunes dans le terrain. J’ai toujours fait confiance aux jeunes. A l’ECAL, j’en ai forcé à entrer dans le business et à se dépasser», confie Pierre Keller, ancien directeur de l’Ecole cantonale d’art (ECAL).
60 candidats et 3 finalistes
Démissionnaire le lendemain de l’opération des «caves ouvertes», le lundi de Pentecôte, Nicolas Schorderet, un ancien de l’EHL, aura donc un successeur lui aussi issu de l’hôtellerie. Petit-fils de Bernois de l’Emmental venu s’établir à Saint-Triphon, dans le Chablais vaudois, Nicolas Joss, 30 ans en octobre, se décrit comme un «passionné de vins». Il a été choisi parmi une soixantaine de candidat(e)s, dont douze ont été auditionné(e)s par le comité de l’OVV et trois retenus. «M. Joss a fait l’unanimité, grâce à sa manière de voir les choses et de s’exprimer clairement, et il s’est montré convaincant et crocheur», assure le président.
Deux missions lui ont déjà été confiées : inviter des sommeliers de grands établissements européens, avec l’appui de l’Office du tourisme du canton de Vaud, et présenter les vins vaudois à des tenanciers de bars à vins à Paris, avec le soutien de Suisse Tourisme. Pierre Keller entend mettre à disposition son vaste réseau de relations et annonce qu’après la fin du partenariat avec le tournoi de tennis de Gstaad, les vins vaudois entreront de plain pied dans le Montreux Jazz Festival 2013. «On ne vendra peut-être pas immédiatement une bouteille de plus, mais on parlera du vin vaudois!»
Un ancien du Lausanne Palace & Spa
Nicolas Joss, qui a rencontré pour la première fois Pierre Keller lors de l’opération des vignerons au Lausanne Palace & Spa, en hiver dernier, est prêt à assumer cette ouverture. Lui et son assistant parlent l’allemand et l’anglais, mais pas le schwyzerdütsch : «Pour des opérations ponctuelles, il est de toute façon indispensable de collaborer avec des gens sur place, à Bâle, Berne, Zurich ou Lucerne», explique le nouveau directeur. Il entend insister sur deux axes. Le premier, «le plus important», en allant au-devant des professionnels de la restauration et de l’hôtellerie. Le second, en utilisant les caves ouvertes et des manifestations ciblées. Deux voies que son prédécesseur avaient précisément déjà inaugurées…
Quelle impression Nicolas Joss, titulaire d’un CFC de cuisinier, puis de diplômes en sommellerie de l’Ecole professionnelle de Montreux et en hôtellerie de l’Ecole hôtelière de Genève, a-t-il des vins vaudois ? «Une image faussée par ma profession, sans doute. Car je travaille déjà avec de nombreux vignerons vaudois. Et j’ai senti que le vin vaudois a énormément évolué. Encore faut-il transmettre l’information !» En poste au Grand Hôtel Park à Gstaad, puis, durant cinq ans au Lausanne Palace & Spa, Nicolas Joss veut aussi s’appuyer «sur les cinq étoiles et les grands chefs de cuisine : les vins vaudois en sont dignes.» Directeur des achats et «cost control manager» du palace au cœur de la capitale vaudoise, il avoue qu’«on y sert 60% de vins vaudois, souvent à des habitués très fidèles. Il faut, avec l’aide de la relève des vignerons, que les jeunes consommateurs suivent cet exemple. Et boivent du chasselas, la pièce maîtresse du vignoble vaudois, ce vin blanc qui fait notre réputation».

Paru dans Hôtel et Tourisme Revue du 30 août 2012.