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Posted on 15 août 2006 in Actus - News

Bordeaux 2005: une chance pour le Chili?

Bordeaux 2005: une chance pour le Chili?

Les prix atteints par les grands crus de Bordeaux en primeurs, pour le millésime 2005, ne mécontentent pas tout le monde. Au contraire, lors d’un dîner dans sa résidence de Santiago du Chili, fin juillet, Eduardo Chadwick, le propriétaire des vignobles Errazuriz, a déclaré à plusieurs journalistes internationaux (dont nous étions) : «Le prix des bordeaux 2005 est une opportunité! Une opportunité pour nous d’offrir des vins d’un excellent rapport qualité-prix et de démontrer que ces vins sont d’un très haut niveau, en multipliant les confrontations à l’aveugle avec les grands vins du monde.»
Le producteur chilien de vins de haut de gamme, qui confirme que pour la majorité de ses compatriotes, «la référence reste Bordeaux», faisait allusion au «Berlin Tasting». Le 23 janvier 2004, des journalistes de langue allemande (dont trois Suisses, le regretté Dieter Mittler, de Ringier, Peter Keller, NZZ am Sonntag, et René Gabriel, acheteur de Moevenpick et rédacteur de Weinwisser) et des importateurs et commerçants en vins avaient dégusté plusieurs cabernet-sauvignon prestigieux. Ils avaient classé en tête le Vinedo Chadwick 2000, d’Errazuriz, devant le Sena 2001, alors encore joint-venture Errazuriz-Mondavi, puis Château Lafite 2000, Château Margaux 2001 et Sena 2000.
Le vainqueur, dont c’était seulement le deuxième millésime, est issu des vignes qui bordent la propriété, dans la Vallée du Maipo, juste à côté d’Almaviva, la cave de Mouton-Rothschild et Concha y Toro, qui cultive aussi, dans le même secteur, le cabernet-sauvignon du Don Melchior 2001, Puento Alto, quatrième du «Top 100» du Wine Spectator 2005. Eduardo Chadwick a réalisé la même dégustation à l’aveugle à Tokyo, cette année, et pense l’organiser à Toronto dans les prochains mois, à chaque fois pour démontrer la grande qualité des cabernets chiliens. Reste à démontrer la longévité de ces vins par rapport aux bordeaux : c’est une autre histoire…
(Pierre Thomas, 15.08.06)