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Posted on 21 septembre 2006 in Adresses, Restos

Le Jura sur un plateau

Le Jura sur un plateau

Paru dans Tout Compte Fait, septembre 2006
Les crêtes du Jura sur un plateau
Il n’y a pas que les Préalpes ou les Alpes! Si vous leur tournez le dos, vous irez parcourir les pâturages du Jura. Pour les paresseux des piques-niques et autres «torrées» neuchâteloises (saucisson cuit sous la cendre), quelques bonnes adresses.

Tramelan (Jura bernois)
Auberge La Bise de Cortébert
Tél. 032 487 41 86
Ouvert toute l’année, fermé le lundi et le mardi.

Une des nombreuses auberges disséminées dans les pâturages, entre le Vallon de Saint-Imier et Tramelan (d’où on accède par une route). La carte est éclectique, du steack de bœuf, parfois du propre élevage des tenanciers, la famille Hirschy, à l’«assiette fitness», en passant par les fondues chinoise et bourguignonne. En hiver, on y monte à téleski et on descend en luge à Tramelan… Et pourquoi la Bise ? «A cause du vent ; ça souffle souvent, ici», répond en toute logique la patronne.

Les Prés d’Orvin (BE)
Métairie de Prêles
Tél. 032 322 00 13
Ouvert toute l’année. Fermé le me et le je.

Pour bénéficier de l’«Alpenglüh» sur le Mönch, l’Eiger et la Jungfrau, par-dessus les lacs de Bienne et Neuchâtel, il faut marcher une petite demie-heure de plus… Mais cette métairie offre une belle terrasse. La famille Burger élève depuis cinq ans un troupeau d’une trentaine de vaches écossaises. Souvent, de la viande «maison» figure donc au menu, comme le rosbif ou la langue (téléphoner pour s’assurer de la provenance de la viande). Il y a aussi de la saucisse à rôtir, de l’entrecôte de cheval ou du cordon-bleu maison. Et la maîtresse de maison apprête des desserts comme le parfait glacé aux fraises ou aux abricots.

La Chaux-de-Fonds (NE)
L’Auberge du Mont-Cornu
Tél. 032 968 76 00
Ouvert toute l’année, fermé lundi et mardi
On est là (presque) au-dessus des tunnels qui ont simplifié la vie des Montagnons, dominant, de la magnifique terrasse-jardin, des vallons bien agréables à arpenter à pied. A l’intérieur, un décor boisé de vieille ferme jurassienne, qui date de quatre siècles. Les Chaux-de-Fonniers viennent ici pour les cornets à la crème du goûter et la fondue, qui marie de façon originale Gruyère, Vacherin fribourgeois et Chaux-d’Abel, sous un panache de crème fouettée. Mais aussi plats plus classiques, notamment en automne, saison des champignons et du gibier.

Montricher (VD)
Buvette du Mont-Tendre
Tél. 076 569 50 29
Ouvert de mi-mai à octobre, fermé le di soir.
Sur son alpage à mi-chemin des cols vaudois du Marchairuz et du Mollendruz (et accessible par une route de montagne depuis Montricher…), la famille Keller, anciens restaurateurs à Mies et Berolle, notamment, monte à l’alpage depuis six étés avec le troupeau des 260 bêtes du syndicat de Montricher, dont quelques vaches d’Hérens pour le bœuf labellisé Lô Baô. Cuisine simple, comme au chalet, sur un fourneau à bois, car, sur ces hauteurs, il n’y a pas l’électricité ! Assiette froide, macaronis du chalet, roestis aux lardons, tomme vaudoise et saucisson. Comme à la montagne, quoi ! «C’est la neige qui nous chasse d’ici», commente la patronne.

Rances (VD)
Chalet du Suchet
Tél. 024 441 01 63
Ouvert de mai mi-octobre.

C’est un des sommets les plus emblématiques du Jura, qu’on voit, tel le Fujiyama, de l’autoroute Lausanne-Yverdon-les-Bains. La route, la plus courte depuis la plaine, monte de Rances. Fondues aux herbes et épices, «le secret du lieu», confie la patronne depuis trois ans, Dragica Rochat, et fondue au vin mousseux de Daniel Marendaz, de Mathod, croûte aux fromage avec lardons, assiette de charcuterie, salade de tomate, tomme de la Poyette, le chalet juste en-dessous (au Suchet, il n’y a que des génisses…). Et puis, pour le dessert, une crème brûlée aux noix, un macaron-praliné ou de la glace arrosée de raisins à la lie qu’apprête la patronne. Petit-déjeuner, notamment pour qui loge au dortoir (dix places).

Vaulion (VD)
La Breguette
Tél. 021 843 29 60
Ouvert tous les jours de mars à janvier.
L’entrepreneur-pâtissier d’Orbe Philippe Guignard a réussi son pari de «brasserie des pâturages» avec le concept de la Breguette (il tient à ce nom, et non à Bréguettaz), inauguré il y a deux ans. Tout Lausanne et environs y accourt et le vaste chalet avec ses deux salles, dont une ornée de toupins et son alignée de flacons de vieux armagnacs, ne désemplit pas. La cuisine, avec des plats astucieux et pré-préparés, assure. Terrine de porc, escargots à la lie et aux herbes, gratin de cornettes, bœuf aux carottes et fondue moelleuse. Quelques bons vins vaudois, ce qui ne gâte rien. Et des desserts signés Guignard, comme le (faux) vacherin de la Vallée et la tarte aux pommes enfournée toutes les deux heures.