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Posted on 11 mai 2020 in Tendance

Les chiffres de l’agriculture suisse : le bio progresse

Les chiffres de l’agriculture suisse : le bio progresse

Il suffit d’un communiqué de presse de l’Office fédéral de la statistique, à Neuchâtel, pour s’intéresser à l’agriculture. Des chiffres simples à retenir : en 2019, l’agriculture suisse exploitait 1 million d’hectares, cultivés par 150’000 personnes, dans 50’000 exploitations. Fait significatif : le bio est en progression par rapport à l’agriculture (et la viticulture) conventionnelle.

Il n’a jamais été aussi simple de résumer ces chiffres, parce qu’en réalité, le monde agricole se modifie profondément. Le nombre d’exploitations a régressé de 1,6% par rapport à 2018. En 20 ans, presque un tiers des exploitations agricoles ont disparu, alors que la surface agricole a diminué de 2,6%.

Deux grands cantons dominent la scène agricole suisse : Berne, avec un peu moins de 200’000 ha (191’882 et 5 ha de plus en 2019 !) et Vaud, avec 108’537 ha (119 ha en moins en un an). Quatre cantons sont à 70’000 ha : Lucerne (75’644), Fribourg (74’966), Zurich (72’507) et Saint-Gall (71’230). Argovie suit à 60’000 ha, Les Grisons à 56’177 ha. Tous les autres cantons sont en-dessous de cette surface. Si Berne est le seul canton à compter plus de 10’000 exploitations (10’254), il y a davantage de petites exploitations dans les cantons de Lucerne (sur un total de 4’494), Saint-Gall (3’904) que dans le Pays de Vaud (3’617), suivent Zurich (3’258), Argovie (3’132), Fribourg (2’726), le Valais (2’667) et Thurgovie (2’531).

Le bio s’étend… et sur 10% du vignoble

La culture biologique s’étend et couvre 16% des terres (170’000 ha, soit 8’986 de plus en un an), soit 29% consacrées aux légumineuses, 21% aux cultures maraîchères et — seulement ! — 10% des vignes. Les deux grands cantons agricoles sont engagés dans le mouvement, plus marqué en Pays de Vaud (1’954 ha conventionnels «perdus» au profit de 1’835 ha bio) qu’à Berne (1’222 ha conventionnels perdus et 1’227 ha bio «gagnés»). Les deux grands cantons comptent le même nombre de nouvelles exploitations bio : respectivement 39 et 37 en un an. Fribourg suit avec 840 ha conventionnels en moins et 770 ha bios en plus, puis le Jura (535 et 719 : forte augmentation nette du bio !), puis Zurich, qui a perdu en un an 526 ha de surface agricole (et converti 578 ha en bio), derrière le Valais, où 736 ha agricoles ont été biffés en un an (toutefois sans les alpages, et converti 197 ha en bio).

Alors que l’Office fédéral de l’agriculture vient de publier ses chiffres viticoles, fixant la surface du vignoble suisse à 14’703 ha (en diminution de 78 ha en un an), l’Office fédéral de la statistique en mentionne 13’425 ha (en diminution de 38 ha). Explication de cet écart de 1’300 ha : il faut aller la chercher dans le décompte des petites parcelles (comme en Valais et au Tessin). L’OFAG se base sur le cadastre viticole — toute surface de plus de 6 ares doit être inscrite—, tandis que l’Office de la statistique ne décompte que les surfaces de plus de 30 ares.

En Suisse, 10% de ces surfaces viticoles par exploitations de plus de 30 ares sont cultivées en bio.

©thomasvino.ch