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Posted on 4 avril 2022 in Tendance

Le «gap» autrichien : 1,5 million de litres en déshérence !

Le «gap» autrichien : 1,5 million de litres en déshérence !

On le sait : les statistiques sont l’addition exacte de chiffres généralement faux. Une fois de plus, l’Autriche vitivinicole pavoise : la Suisse est son deuxième marché d’exportation, en belle progression. Mais près d’un million et demi de litres figurant sur le papier à Vienne se balade ailleurs qu’à Berne…

L’année viticole 2020, publiée par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), précise reprendre les statistiques du commerce extérieur suisse en date de mars 2021. Selon ces chiffres, l’Autriche avait livré à la Suisse un peu moins de 3,1 millions de litres de vin (dont 1,1 million de vin blanc — seulement, surprise !) et pointe au 8ème rang des pays dont on importe le vin, représentant 1,7% du total des importations suisses, très loin, bien sûr, de l’Italie (42,6%, soit plus que la France, 21,7% et l’Espagne, 15%, réunies…).

Un gap de près de 40% !

Austrian Wine publie, de son côté, des chiffres opposés. Pour 2021, Vienne affiche donc 4,5 millions de litres en hausse de 6%, pour une valeur de 23,5 millions d’euros, en hausse de 16% !

Avec une part à l’export des vins autrichiens de près de 11%, la Suisse figure ni plus ni moins au 2ème rang des marchés d’exportation, loin derrière l’Allemagne (44%), mais devant la Scandinavie (Suède, Norvège, Danemark, Finlande), à 9,3% du total des exportations, les Etats-Unis, à 8,72% et les Pays-Bas, à 8,29% ; tous les autres pays sont à une part inférieure à 5%.

Selon Vienne, la Suisse a bien  importé 3 millions de litres de vins autrichiens, pour une valeur de 13,5 millions d’euros, mais c’était en 2009. Depuis, la courbe a décru en 2012 et 2015, puis a passé la barre des 4 millions de litres en 2020, avec 4,283 millions de litres. Soit près de 40% de plus que les chiffres enregistrés par Berne pour la même année.

Le tableau d’Austrian Wine mentionne bien, au bas de ses statistiques, que les chiffres incluent le ré-export de vins non-autrichiens. Et peut-être les vins autrichiens réexportés par des opérateurs identifiés comme suisses ? On imagine dans la foulée de l’impact sur la valeur des vins, s’il s’agit de crus de bordeaux ou de Toscane…

©thomasvino.ch