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Posted on 7 avril 2011 in Tendance

Arvinis 2011, un antidote à la crise?

Arvinis 2011, un antidote à la crise?

Arvinis 2011, antidote à la crise ?

Crise dans le commerce des vins ? Quelle crise ? Arvinis, à Morges, se paie le luxe d’augmenter ses prix et espère une édition aussi glorieuse que 2010.
Pierre Thomas
«L’an passé, on a connu le plus bel Arvinis de tous les temps !», commente Nadège Fehlmann-Bonin, la directrice de la manifestation morgienne, à la veille de sa seizième édition, du mercredi 13 au lundi 18 avril 2011. «Les exposants nous ont assuré qu’ils ont fait de meilleures affaires que ce qu’ils espéraient. Je pense que la crise a surtout touché de grosses fortunes, moins le commun des mortels. On a constaté un intérêt tout particulier des anglophones, au fort pouvoir d’achat, employés d’entreprises multinationales, nombreuses entre Genève et Lausanne. Cette année, on leur réserve une initiation à la dégustation en anglais. Les frontaliers français étaient aussi plus nombreux, grâce à la baisse de l’euro. Les gens ont besoin de boire un verre de bon vin, ça fait du bien au moral ! En 2010, nous avons enregistré 22’000 visiteurs, 3’000 de plus qu’en 2009. On espère bien en avoir autant cette année, même si on ne cherche pas à en avoir davantage.»

De 10 à 15 francs d’un coup

Optimiste, l’organisateur en a profité pour augmenter le prix d’entrée. Il passe de 20 à 30 francs pour un jour. La directrice en relativise l’impact : «80% des entrées sont enregistrées sous forme de bons de réduction. Avec ceux-ci, chacun paiera 15 francs, au lieu de 10 francs jusqu’ici. Nos coûts ont pris l’ascenseur et nous n’avions pas modifié le prix d’entrée depuis une dizaine d’années. Le prix des stands, lui, n’a pas bougé.»
Parmi la centaine d’exposants, le taux de renouvellement est faible : «Moins de dix stands ont changé d’exposant. Ils veulent tous revenir et ont un droit préférentiel à la réservation, d’année en année.» Parmi les nouveaux venus, l’Office des vins et des produits du terroir de Neuchâtel, avec la Maison Carrée à Auvernier, les Caves de la Béroche à Saint-Aubin,  Olivier Lavanchy, à Neuchâtel, et le Domaine Angelrath au Landeron, et Jean-Daniel Chervet, un des meilleurs producteurs du Vully fribourgeois (dont la famille possède aussi le domaine de Moulinas, partiellement en AOC Coteaux du Languedoc).
L’invité d’honneur, lui, change chaque année : en 2011, les vins de pays d’Oc, en IGP (indication géographique protégée). Huit représentants de domaines feront le déplacement de Morges mais du mercredi au vendredi seulement : le week-end et le lundi, ils seront relayés par du personnel local.

Deux excellents millésimes à déguster

Un argument devrait faire affluer les œnophiles à Morges : les vignerons y présenteront deux excellents millésimes, notamment en Suisse romande. Les meilleurs vins de 2009, les rouges, sortent juste de barriques. Quant aux blancs, avec le bel automne de l’an passé et des vendanges relativement tardives en octobre, ils sont supérieurs en 2010 et se dévoileront, dès leur première mise en bouteille, à Arvinis.
Reste une question rituelle : hébergée «provisoirement» dans des halles en bois, promises à la démolition, à la gare CFF de Morges, la manifestation est menacée de devoir déménager. «Dès qu’un plan d’affectation du quartier sera légalisé, nous aurons deux ans de délai de résiliation. Pour l’instant, ce plan n’est pas déposé. Nous sommes assurés de rester jusqu’en 2014. Après, on verra… Mais Arvinis ne mourra pas avec les halles !», (r)assure Nadège Fehlmann-Bonin.

Arvinis, Morges, du mercredi au vendredi, puis lundi, de 16 h. à 22 h. ; samedi, 11 h. à 22 h., dimanche, 11 h. à 20 h. Programme détaillé sur www.arvinis.com

V.O. d’un article paru dans
Hôtel Revue du 7 avril 2011.