Au départ, ils étaient 22 à s’être inscrits, puis 9 à s’être qualifiés pour la demi-finale. Et le trio de tête s’est rapidement détaché pour s’imposer, au terme d’épreuves professionnelles, jugées par Paolo Basso, champion d’Europe en titre (2010) et vice-champion du monde 2010 des sommeliers. Milanais, 30 ans à la fin août, Fabio Masi a déjà remporté le Trophée Ruinart du meilleur sommelier d’Italie en 2006, puis le titre national à nouveau en 2009. Il a été deux fois demi-finaliste du concours du meilleur sommelier du monde, en 2007 et 2010. Avant d’œuvrer à Genève, où il a le titre de responsable du restaurant, il a notamment travaillé à l’Enoteca Pinchiorri, à Florence, un des meilleurs restaurants d’Italie. Son dauphin (à g. sur la photo) est Simone Ragusa, 28 ans en juin, diplômé en sommellerie de l’Ecole de restauration et de tourisme de Bellinzone qui, après un stage chez Alain Ducasse à Monaco, travaille au restaurant Lido-Seegarten, à Lugano. Troisième (à dr. sur la photo), Reza Nahaboo, 25 ans en juin, a suivi l’école de sommellerie de Grenoble. Il avait débuté sa carrière à L’Ermitage, à Clarens, et est revenu à Montreux, à l’Hôtel Majestic, après être passé notamment par Philippe Rochat, à Crissier, et par le Pas de l’Ours, à Crans.
Dans la liste des 18 meilleurs sommeliers de Suisse, on repère Mark Dekegel, premier en 1986, suivi par Myriam Broggi en 1987, seule femme distinguée à ce jour, Eric Duret (1989), Jean-Marc Guelpa (1990), Marc Friederich (1991), Emmanuel Heydens (1992) et Claudio De Giorgi (1993), beau quintette de l’époque la plus glorieuse de la sommellerie romande de haut niveau, puis, en 1997, Paolo Basso (connu au Raisin à Cully), entre autres.
Deux Suisses à Tokyo en 2013
Le vainqueur du concours suisse, Fabio Masi, a obtenu son ticket pour un concours organisé par la Chaîne des Rôtisseurs, en Afrique du Sud. Cette compétition ne désignera pas le meilleur sommelier mondial. Un concours au plus haut niveau, organisé par l’Association de la sommellerie internationale se déroulera à Tokyo, en 2013. Les vainqueurs des trois concours continentaux (Europe, Amériques et Asie-Océanie) s’y rendront de droit. Paolo Basso, champion d’Europe (et vice-champion du monde sortant…), fera donc le déplacement pour briguer le titre mondial. Un deuxième représentent de la Suisse pourra l’accompagner. Une sélection ad-hoc sera organisée cet automne; elle sera ouverte à tous les vainqueurs d’un titre de meilleur sommelier de Suisse récents ou passé.
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