Sur le net: du mouvement en Suisse romande!
Sur son site, le journaliste valaisan Paul Vetter annonce la reprise de la Cave Sainte-Anne à Sion par la Maison Gilliard. La seconde est une institution à Sion, fondée par un Vaudois, en 1885, et reprise en 2008 par un Schwytzois, Jakob Schuler, du commerce (notamment en ligne) homonyme.
La Cave Sainte-Anne, des familles Héritier et Favre, a été fondée en 1933. Elle compte un peu moins de 5 ha de vignes, qui seront travaillés par la Maison Gilliard et tous les contrats de location et les fournisseurs seront repris. La vinification sera centralisée chez le repreneur, à Sion, et les étiquettes seront maintenues et distribuées par la repreneuse, annonce le site valaisduvin.com. Le registre du commerce signale que deux SA, fondées en 1951, concernent, pour l’une, la cave et les activités commerciales, pour l’autre, les domaines (une cinquantaine d’hectares). Christophe Darbellay, président sortant du PDC suisse, est président de ces sociétés, où siège Jakob Schuler.
Après avoir travaillé au quotidien valaisan Le Nouvelliste, puis à la télévision cantonale Canal 9, à Sierre, Paul Vetter est désormais journaliste libre. Il s’en explique sur son site: «J’ai désormais l’ambition de faire du site valaisduvin.com un média consacré au vin en général, mais avec un accent très très prononcé sur la vitiviniculture valaisanne. Un média avec une totale liberté de parole. N’étant pas lié à la publicité, je pourrais me permettre de faire un réel travail journalistique sans pressions et menaces en tout genre. Ce qui, je puis en témoigner, est fort différent de ce qui se passe dans un média traditionnel. Vous remarquerez que je parle de site et non plus de blog. C’est dire que je séparerai clairement l’information factuelle du commentaire. Je suis bien conscient que certains poursuivront le boycott déjà instauré à mon égard. C’est comme cela que ça se passe en Valais. C’est bien dommage, mais c’est d’autant plus intéressant. Dans ces conditions, dénicher les nouvelles qu’on veut nous cacher devient un challenge d’autant plus excitant pour le journaliste.»
Autre adresse Internet qui suit l’actualité du vin romand, vinsconfederes.ch, un blog animé depuis 2007 par Laurent Probst, infirmier hospitalier et père de famille, bientôt quinquagénaire. Il annonce qu’il va ralentir le rythme de ses parutions dès ce début 2016. Et précise: «Il y aura aussi beaucoup moins de parution de communiqués de presse sur ce blog dorénavant. Des offices viticoles, associations, caves et autres entreprises ayant sans aucun doute abusé de ma bonne volonté ces dernières années. Peut-être que certains s’étaient pris à croire que j’étais — au mieux — une sorte de «monsieur bons offices» sur qui l’on pouvait compter en tous temps et en tous lieux, voire, pire, comme leur simple commis. En l’absence d’échanges profitables aux deux parties, j’ai décidé de mettre un terme à ce qui aura été de ma part une forme de politesse et de solidarité envers des acteurs de la branche vitivinicole.»
Ah la difficulté de rester indépendant, y compris financièrement, tout en assurant une «couverture» de l’actualité vitivinicole romande sans comprission! Journaliste libre depuis bientôt vingt ans, je suis bien placé pour le savoir, ayant essuyé des pressions intolérables (du microcosme vaudois), ne pratiquant pas la publicité, payante ou non, sur ce site www.thomasvino.ch. J’ai aussi renoncé à relayer des communiqués de presse institutionnels, sauf si un intérêt journalistique existe. Et je continue à privilégier la mise en ligne, d’une part, d’articles, notamment des reportages à l’étranger, après parution dans la presse «papier», d’autre part, de nouvelles et d’opinons propres, en ligne uniquement sur www.thomasvino.ch. Dont le taux de lecture est en progression de près de 15% sur 2015, avec une audience autour de 500 vues par jour (près du triple en pages consultées).
Merci et bon début d’année 2016!
Pierre Thomas, ©thomasvino.ch