Ce week-end, caves ouvertes en Valais
Finalement, presque comme si de rien n’était, les Valaisans et leurs hôtes vont se rendre aux caves ouvertes, chez quelque 240 vignerons, ce week-end, du vendredi 28 au dimanche 30 août. Acheter un carton de 12 bouteilles «rapportera» une journée à ski (non cumulatif).
De Vouvry à Naters, ces 240 caves pratiqueront «les mesures sanitaires en vigueur». Pour avoir fréquenté quelques dégustations récentes, cela paraît un leurre…
Sur l’ensemble des domaines valaisans, communique les Vins du Valais, une cinquantaine sont concernés par l’un des six labels de certification de viticulture biologique, biodynamique ou durable. Cette dernière n’impliquant pas forcément les deux autres ! Dernier label en date : la certification marque Valais pour les vins. Une démarche progressive, sur plusieurs années, dont les premiers exemples seront à découvrir durant ces trois jours. Treize caves ont obtenu ce nouveau label avec un nombre évolutif de vins. A Saint-Pierre-de-Clages, le jeune Mikael Magliocco, par ailleurs certifié bio cette année et très engagé dans la biodiversité dans le vignoble, en aligne sept, blancs (dont le johannisberg, petit arvine) et rouge (dont le l’humagne et le cornalin). A Fully, Philippe et Véronyc Mettaz proposent six vins blancs (dont deux petites arvines) et rouges (pinot, syrah). Suit le Domaine Chevaliers, à Salquenen, où l’œnologue Christian Gfeller en a cinq, dont le pinot noir Grand Cru et le Clos de Pachje, la syrah Saga et la petite arvine Réserve. Marie-Thérèse Chappaz, qui vient de remettre son tablier de présidente des vignerons-encaveurs (Charte Saint-Théodule), pour lequel elle s’était fortement engagée pour la marque Valais, suit, avec quatre vins, dont deux fendants, La Liaudisaz et Coteau de Plamont, la Dôle de la Liaudisaz et le Grain Pinot de Chamoson. Puis, quatre caves avec deux vins (le Domaine du Grand-Brûlé, de l’Etat du Valais, le pionnier du bio en Valais, Biocave Güntert à Miège, la Colline de Daval, à Sierre, et Chevalier Bayard à Varen). Six autres caves n’ont qu’un vin labellisé pour l’instant : à Saint-Pierre-de-Clages, Simon Maye, où vinifie désormais le jeune Raphaël Maye, pour sa syrah ; à Chamoson, la Sélection Excelsus, le jeune Renaud Favre (pour son cornalin) ; à Vétroz, où la Cave de la Madeleine, d’André Fontannaz et ses filles proposent un païen d’Ardon ; à Miège, la Cave Caloz, où la très médiatisée Sandrine Caloz propose son fendant La Mourzière ; à Venthône, Madeleine Mabillard Fuchs, pour son païen et à Salquenen, la Cave du Rhodan, Olivier Mounir, avec son johannisberg. Une belle brochette d’excellents encaveurs, même si le départ de ce label valaiso-valaisan ne paraît pas fulgurant… Mais de quoi entamer sérieusement la discussion, en ménageant les distances sociales adéquates — et incompatibles avec la raclette !
©thomasvino