Le VSD, «vin suisse durable», HVE helvétique?
On en sait un peu plus sur le projet de «VSD – vin suisse durable». Le 1er juin, l’Office fédéral de l’agriculture a décidé d’accorder une aide financière au projet, dont le rapport final est attendu pour le 31 décembre 2022.
Le catalogue de mesures ressemblera-t-il au label français HVE ? Le but est d’atteindre 50% d’exploitations vitivinicoles certifiées HVE d’ici 2025, selon un document disponible sur le Net.
La Suisse n’en est pas là : la Fédération suisse des vignerons (FSV) cherche des domaines prêts à plancher sur le projet et, ensuite, à se porter volontaires pour devenir entreprises pilotes en 2023… On sait qu’«Yvorne grandeur nature» a déjà jeté les bases d’une telle démarche, du moins viticole et de préservation des espèces.
«En-dehors des PER et du Bio, il n’existe actuellement aucune norme nationale de production durable largement implantée pour la viticulture, qui complèterait les deux standards existants et pourraient être communiquée en conséquence.» En France, la démarche HVE divise les adeptes du bio, qui a déjà ses labels, comme en Suisse (bio suisse, demeter, bio fédéral certifié), et les autres metteurs en marché, accusés de communiquer sur une forme de «bio au rabais» et d’instiller le doute chez le consommateur final. Le débat se poursuit en France et il est parfois difficile de comprendre les intérêts des uns et des autres…
Un label de plus…
Appuyé par l’Interprofession de la vigne et des vins suisses, la Fédération suisse des vignerons et Vitiswiss, devenue Fédération suisse pour le développement d’une viticulture durable, ces acteurs ont déposé la demande de financement pour une étude préliminaire d’un catalogue de mesures de durabilité. Ce dernier aboutirait à un nouveau label, vin suisse durable, VSD. Selon une communication de l’Interprofession de la vigne et des vins suisses, signé de sa secrétaire générale Hélène Noirjean, VSD couvrirait «toute la chaîne de valeur, de la culture et de la transformation jusqu’au client final, qui soit utilisée à large échelle par les producteurs qui souhaitent y adhérer et qui soit valorisée et facile à communiquer et qui se caractérise par une valeur ajoutée correspondante pour les consommateurs ainsi qu’une plus-value au bénéfice des producteurs.» Ouf… plus facile à résumer par un logo, n’est-il pas?
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