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Posted on 20 octobre 2022 in Tendance

Bio sur La Côte : un salon à mi-novembre

Bio sur La Côte : un salon à mi-novembre

Au Château Le Rosey, à Bursins, le dimanche 13 et le lundi 14 novembre, de 10 h à 18 h, aura lieu le 2ème Salon de la biodynamie. Huit domaines y participeront. Le lundi suivant, le 21 novembre, le mouvement Renaissance des appellations, qui compte principalement des producteurs français adeptes de la biodynamic, fera halte au Kursaal de Berne, de 15 h 30 à 18 h 30

Pierre Thomas

Outre le maître de céans, et son vigneron, Yvan Parmelin, avec son Domaine de la Croix, les deux domaines de La Côte de la Ville de Lausanne, le Château Rochefort et l’Abbaye de Mont, et les domaines de La Colombe (Paccot) et de La Capitaine (Reynald Parmelin) et le Château Pictet-Lullin (Charles Rolaz, Hammel). Ces domaines disent partager la même passion pour le vin, le même respect pour le terroir et la même approche de la viticulture et de la vinification, pour des vins différents.

A Berne, trois domaines suisses seront présents: le Domaine de Beudon (VS), qui en fait partie depuis longtemps, Marie-Thérèse Chappaz (VS) et la Maison-Carrée (NE). Ils seront aux côtés de La Coulée de Serrant, Valentin Züsslin, Marcel Deiss, Marc Kreidenweiss, Château Fonroque, Domaine de Beaurenard, Foradori et Corte Sant’Alda, notamment…

Vaud en tête du bio

Le bio, en général, ne cesse d’augmenter sa part dans la viticulture suisse. On en était resté à une comparaison du «vignoble biologique mondial» de l’OIV, parue en 2021, mais qui reprenait les chiffres suisses de 2019. On en était alors à 1400 hectares de vignes cultivées en bio.

En réalité, la surface du vignoble suisse bio a doublé entre 2018 et 2021 et un document de mai 2022 signale qu’on en était à 1783 ha en 2020 et 2244 ha en 2021, pour 548 domaines viticoles. Ce qui représente une part de 16,6% des surfaces et de 12,4% des domaines.

Ce papier reprend les chiffres officiels dans les trois modes de viticulture bio reconnus en Suisse : le bio fédéral, bio suisse bourgeon et demeter (biodynamie). 80% des surfaces viticoles bio sont situées en Suisse romande (Vaud, Valais, Genève, Trois-Lacs). En proportion, le vignoble neuchâtelois, avec 255 ha, est à 42,8% de bio, suivi de Berne, 38,5%, pour 97,7 ha, le Vully fribourgeois, 35,4% pour 43,75 ha.

En chiffres absolus, les deux grands cantons sont sous la moyenne suisse (16,6%), avec 15% du vignoble vaudois désormais en bio, soit 579 ha, devant le Valais (12,7%% du vignoble), 517 ha. Genève et ses 281 ha fait mieux que la moyenne suisse (20,6%), comme Neuchâtel et ses 255 ha. Quant aux Grisons, avec 136 ha, ils sont la région alémanique la plus «verte», avec près d’un tiers du vignoble (31,4%). Le Tessin, avec 75 ha, est à 9,2%.

Pénaliser l’industrie chimique

Le bio devrait encore progresser, car il est difficile de contrôler l’usage des pesticides à dose plus faible : il faut donc changer de mode de culture. Dans une récente «tribune libre» publiée par le quotidien bordelais Sud-Ouest, Jean-Noël Jouzel, directeur de recherche au CNRS et Giovanni Prete, maître de conférences Université Sorbonne Paris Nord, écrivent qu’il faut alléger le fardeau des agriculteurs. «L’agriculture n’est pas une industrie comme les autres. En dépit de décennies de modernisation à marche forcée, elle est constituée de très petites entreprises, hétérogènes dans leurs pratiques et dispersées dans l’espace. Y assurer un usage contrôlé de produits toxiques s’avère une gageure. Or, le coût de cette hypocrisie institutionnelle est important. Il pèse sur les populations et l’environnement. Il pèse aussi sur les agriculteurs eux-mêmes. Ces derniers sont les plus exposés aux dangers des pesticides. Accusés de ne pas respecter des règles d’utilisation qui sont parfois floues, souvent irréalistes et toujours insuffisantes, ils sont rendus responsables d’une promesse intenable. Sortir d’une telle impasse impose de repenser le modèle productif agricole et d’aider les exploitants à se déprendre des pesticides. Cela impose aussi de s’atteler véritablement au chantier que représente la révision des modalités de l’évaluation des risques des pesticides, un levier directement actionnable, permettant d’alléger les contraintes qui pèsent sur les agriculteurs, en alourdissant celles qui pèsent sur les fabricants.»

©thomasvino.ch

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