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Posted on 14 décembre 2007 in Actus - News

Trop d’appellations vaudoises

Trop d’appellations vaudoises

Trop d’AOC vaudoises

Les instances vaudoises, Fédération des vignerons et Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), ont décidé de lancer une révision du système d’appellations d’origine contrôlée (AOC). Dans son ordonnance déboutant les vignerons de Champagne (VD), cet été 2007, le Tribunal de première instance des Communautés européennes a été sévère avec la législation des Vaudois. Le principe voulant que 51% du vin d’une commune (voire d’une appellation) suffise à mentionner cette indication géographique sur l’étiquette a été critiqué. Depuis 2004, le droit européen fixe, en effet, à 85% la provenance des raisins d’une aire de production pour pouvoir en porter le nom.
Au surplus, la CIVV note que plusieurs critères de l’AOC, comme les teneurs en sucre minimales sont à revoir «pour des raisons de crédibilité», de même les règles de coupage qui «doivent coller aux exigences modernes des produits du terroir». Le Pays de Vaud compte 26 appellations, mais la CIVV en a recensé 173, puisque chaque commune viticole a droit à son appellation… Constat officiel : «La multiplicité de nos appellations est trop grande, le consommateur s’y perd».
Moins d'AOC, plus vastes, et des Grands Crus, plus pointus?
Les milieux vitivinicoles se penchent sur la notion de Grand Cru (deux existent déjà, Calamin et Dézaley). Une des solutions passe par l’élargissement des zones de production. Pourtant, l’étiquette «générique» Lavaux rencontre peu de succès: seuls une quinzaine de producteurs l’utilisent, dont les frères Dizerens à Lutry et Obrist à Vevey, malgré l’inscription de la région au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO, cet été 2007.
La hiérarchie des AOC se décalque sur les prix: un Epesses ou un Saint-Saphorin sont mieux valorisés qu'un Lutry ou un Chardonne, tandis que Lavaux est moins bien payé encore… A terme (on parle de 2011), deux seules appellations pourraient subsister, en plus des grands crus, à Lavaux, partagé, à l'ouest en Epesses et à l'est en Saint-Saphorin. Mais jusqu'à Vevey-Montreux? Les limites des périmètres ne seront pas aisées à poser… même si il s'agira de «légaliser» le 51 — 49, ni plus, ni moins. (©Pierre Thomas, 14.12.07)