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Posted on 3 septembre 2008 in Tendance

VINEA, vitrine des vins suisses?

VINEA, vitrine des vins suisses?

Après 15 ans dédiés au Valais
Sierre, capitale des vins suisses?
Ce week-end, 6 et 7 septembre 2008, VINEA accueillera les producteurs et les amateurs de vins valaisans, comme ces quinze dernières années. Mais la manifestation pourrait s’ouvrir à tous les vins suisses.
Pierre Thomas
Pour ce quinzième anniversaire, VINEA a convié le Conseil des vins de Saint-Emilion et la Baronnie du Dézaley, deux régions viticoles classées au Patrimoine Mondial, et le Tessin. Pour Dominique Rouvinez, co-président de VINEA, si le succès est au rendez-vous, les Sierrois auront entrouvert la porte aux autres régions viticoles suisses : «On les accueillerait, de Genève à Schaffhouse, aux mêmes conditions que les exposants valaisans, dès l’année prochaine.» Le réaménagement de la place de l’Hôtel-de-Ville, en pleins travaux, permettra cette extension spatiale, au-delà de l’avenue Généra-Guisan. Car VINEA doit aussi gérer son affluence. Sur deux jours, 10'000 personnes se pressent dans la rue, pour déguster sous les tentes, auprès de 110 producteurs. Les deux tiers de l’affluence, surtout des Valaisans (Valaisannes et jeunes toujours plus nombreux !), est enregistrée le samedi.
Viser le dimanche
Le dimanche est plus calme et donc plus propice à l’exercice! De 10 h. à 12 h., on peut y déguster, dans la grande salle de l’Hôtel-de-Ville, les grands liquoreux valaisans. La Charte Grain Noble ConfiCentiel, qui vient de passer le cap des dix ans, revient à VINEA pour cette dégustation de prestige (50 fr. l’entrée). «Nous avons sauté l’édition de l’année passée, parce que les producteurs avaient le sentiment que le public ne s’intéressait pas assez à cette occasion exceptionnelle de déguster une quarantaine de liquoreux, dont certains sont introuvables», explique Stéphane Gay, co-fondateur du mouvement.
Les organisateurs, sondage à l’appui, assurent que si, jusqu’ici, les exposants sont valaisans, les visiteurs, d’une part, se renouvèlent (46% venus pour la première fois en 2007) et que, d’autre part, ils sont à majorité extérieurs au Vieux-Pays (43% du Valais pour 19% de Vaudois, 7% de Neuchâtelois, 4% de Genevois et de Jurassiens, 5% de l’étranger). Et la Suisse alémanique (15% en 2007) devrait bénéficier cette année de l’«effet Lötschberg», qui met Sierre à la même durée de voyage de Berne comme de Lausanne.
Salon privé pour l’HORECA
VINEA veut rester une manifestation populaire, où l’on déguste des vins à la bonne franquette, sans s’attabler. Il n’empêche, le vin est d’abord un produit, qu’il faut vendre. L’an passé, un mini-salon réservé exclusivement au secteur Horeca, s’est tenu dans le bâtiment de la Haute Ecole spécialisée du Valais, à côté de la gare, le lundi matin. Cette année, de 10 à 13 h., l’expérience est reconduite. Une quarantaine d’encaveurs, grands et petits, donneront à goûter leurs vins aux cafetiers, restaurateurs et hôteliers. L’an passé, faute d’écho, une soixantaine d’intéressés s’étaient déplacés le lundi matin. «Cette année, on en vise au moins le double. On reconduira l’expérience l’an prochain et on fera ainsi le bilan après trois ans», explique Dominique Rouvinez. Certains producteurs estiment aussi que trois jours sur la brèche, c’est beaucoup. Et les meilleurs encaveurs, souvent, n’ont plus de vin à vendre : «Début septembre reste la bonne période pour goûter et acheter les grands rouges valaisans, juste mis en bouteille avant la vendange suivante. Et les spécialités blanches sont mises sous verre toujours plus tard», rétorque Dominique Rouvinez, producteur lui-même.
Paru dans Hôtel Revue le 4 septembre 2008.