Pages Menu
Categories Menu

Posted on 6 septembre 2010 in Vins italiens

Sicile, la fuite en avant des femmes du vin

Sicile, la fuite en avant des femmes du vin

Carte postale de Sicile

La fuite en avant des femmes du vin

site_donnafugata1.jpg

Gabriella et Giacomo Rallo importaient aux Etats-Unis du marsala, un vin doux au glorieux passé, mais sans grand avenir, né dans la ville homonyme du sud de la Sicile. Il y a trente ans, ils sont rentrés chez eux pour transformer l’entreprise familiale et créer un domaine viticole qui a fait école sur la plus grande île de la Méditerrannée : «Donnafugata».
Cette «femme en fuite» est un «joke» : elle évoque la fuite de Marie Caroline, épouse de Ferdinand IV de Bourbon, quand Napoléon et Murat s’emparèrent de Naples. «Donnafugata» se retrouve dans le chef-d’œuvre de Tomasi di Lampedusa, «Le Guépard», porté à l’écran magistralement par Luchino Visconti : c’est le nom de la propriété où l’écrivain passait ses vacances d’été. Toute une gamme de vins blancs et rouges modernes sont embouteillés par les Rallo. Aux parents rénovateurs, ont succédé Antonio, œnologue introverti, et Josè, communicatrice hors pair, en attendant ses enfants, Ferdinando et Gabriella (ci-dessous), déjà omniprésents dans la pub… Et si le vin doux muté de Marsala ne fait plus recette, les Rallo ont requinqué le zibibbo de l’île de Pantelleria. Ce nom exotique cache le muscat d’Alexandrie, une variété qui donne un «moscato de Pantelleria», riche, mais sec, et un «passito de Pantelleria», un vin liquoreux, tiré des raisins de zibibbo sèchés au soleil, avant d’être vinifiés en cuves inox. Sous l’étiquette de Ben Ryè, il passe, depuis dix ans, pour le meilleur vin de dessert de toute l’Italie… Et aux travailleurs tunisiens qui le vendangent, se sont joints des Polonais, dont Josè Rallo vante la fidélité et l’efficacité. (Marsala, Pierre Thomas, avril 2010)

site_donnafugata3.jpg