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Posted on 27 février 2011 in Actus - News

La Grillette vendue à Scherer et Bühler

La Grillette vendue à Scherer et Bühler

La Grillette (NE) vendue
à un importateur alémanique

Longtemps l’homme fort des Caves Garnier (groupe Fenaco), Jean-Pierre Mürset, bientôt septuagénaire, a annoncé, le 25 février 2011, avoir vendu son domaine de Cressier, La Grillette, à l’importateur et embouteilleur Scherer & Bühler, à Meggen (LU), un des grands négociants helvétiques.
Le domaine neuchâtelois avait fêté ses 125 ans en 2009. Il affirme avoir été le premier à avoir planté du chardonnay en Suisse en 1964, puis, au début des années 1990, alors que ces cépages n’étaient pas autorisés dans le vignoble neuchâtelois, du sauvignon blanc et du viognier. En rouge, le pinot noir, également vinifié en œil-de-perdrix, est notamment complété par du merlot, du malbec et du cabernet franc, autant de cépages «exotiques »à Neuchâtel. Il est vrai que Cressier est proche des rives du lac de Bienne, où l’ouverture aux cépages les plus variés s’est concrétisée il y a plusieurs années déjà. Sur 20 hectares, ce grand domaine (à l’échelle suisse s’entend) propose une vingtaine de vins. Sur place, le management ne devrait pas être modifié, ces prochaines années. Jean-Pierre Mürset cherchait un acquéreur depuis plusieurs années. Il avait aussi lancé, en vain, une croisade pour élargir l’aire d’AOC de la damassine.
Après le rachat de Gilliard à Sion par Jakob Schüler, la concentration des caves valaisannes opérées par Rouvinez (Orsat, puis Imesch et Bonvin) et son ouverture avec la société Weinwelt, Schweiz gros importateur, la concentration sous l’égide de Schenk (Obrist, depuis longtemps, puis Bolle, puis Badoux à Aigle, via Obrist, où Henri Olivier Badoux vient d’annoncer son retrait du monde du vin, à l’exception du Domaine de Grange-Volet , les échanges croisés de marché pour Bataillard, qui embouteille désormais en Suisse alémanique les vins de Provins-Valais (qui distribuera, en contre-partie, ceux du gros importateur Bataillard en Suisse romande), et le rapprochement d’UVAVINS-Bourgeois Frères avec la Fenaco (Garnier, Volg, DIVO), la concentration se poursuit.
Il ne suffit plus de produire du vin, en Suisse, encore faut-il le vendre, notamment en Suisse alémanique, où les vins suisses perdent des parts de marché face à la concurrence étrangère, notamment les années de faible production. Ce qui explique l’augmentation de l’importation, sans que les derniers chiffres de consommation en Suisse montre une augmentation notable de celle-ci.
©thomasvino.ch