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Posted on 27 avril 2011 in Tendance

Vins suisses: la consommation augmente en 2010

Vins suisses: la consommation augmente en 2010

Vins suisses (et en Suisse) en 2010

La consommation augmente — les Valaisans bien placés

En 2010, la consommation des vins suisses à augmenté de 3,2%, contre une hausse des vins étrangers limitée à 0,8%. La vendange  suisse 2010, modeste, d’un peu plus d’un million d’hectolitres, ne devrait juste pas suffire, si la consommation se maintient : il manquerait 32’000 hl, soit exactement l’augmentation de la consommation enregistrée cette année… Tels sont les chiffres majeurs du traditionnel rapport sur l’année viticole, publié par l’Office fédéral de l’agriculture. Ces chiffres rejoignent la tendance optimiste enregistrée sur la scène mondiale du vin.
Pour les vins suisses, les Valaisans sont les grands gagnants de la progression de la consommation helvétique (lire ci-dessous).

Plus de vins blancs importés

A la hausse, fût-elle légère, de la consommation générale, corrélée à une production indigène basse, correspond immanquablement une augmentation des importations. L’importation des vins blancs a augmenté de 3,3% et leur consommation de 7,8% ; pour les rouges, les importations n’augmentent que de 0,7% mais la consommation a diminué de 0,9%.
Au total, les Suisses consomment 174 millions de litres de vins importés (dont 136 millions de rouges) et 106 millions de litres de vins indigènes (dont 56 millions de rouges). La consommation des vins blancs reste majoritairement en faveur des vins suisses, même si l’écart se réduit : 50 millions contre 38 millions de litres importés.

Plus de rendement en blanc indigène

Le rendement des vignes plantées en blanc est supérieure à celui des vignes en rouge : en 2010, avec un récolte totale inférieure de 7,4% à 2009, les premières, occupant 42% du vignoble suisse, ont produit 48% du vin.
Le rouge a davantage souffert de la faiblesse de la vendange (— 9%) que le blanc (— 5,6%), et les 58% du vignoble plantés en rouge n’ont produit que 52% du vin.
Malgré la (re)prise en compte des vignes genevoises plantées dans la zone française limitrophe (135 ha), la surface du vignoble suisse a légèrement diminué, sous la barre des 15’000 hectares, pour s’inscrire à 14’970 ha. Le Valais a perdu 28 ha contre 1 ha pour Vaud.

Le chasselas repique un peu

Au palmarès de cépage le plus planté de Suisse, le pinot noir a détrôné le chasselas, il y a quelques années, mais en 2010, la surface du premier a diminué de 22 ha (4’387 ha au total) et celle du second a augmenté de 31 ha (4’044 ha au total). Et le gamay affiche 1’532 ha. Ces cépages (pinot, chasselas et gamay) totalisent à eux trois deux tiers du vignoble suisse (66,5%).

Les Suisses fidèles aux vins européens

Dans les importations, l’Allemagne fait un tabac, avec une hausse de 23,5%, devant les Etats-Unis (11,65%) et la France (4,82%). Les Suisses sont fidèles aux vins européens, puisque dans les perdants de l’année 2010 figurent l’Afrique du Sud (— 15%) et l’Australie (— 13,53%).
La position de l’Italie, en tête des importations, s’effrite d’un peu moins d’un pour cent, mais les vins italiens s’approchent en valeur des vins français. Tous deux affichent 34% de parts de marché), devant l’Espagne (14%), l’Allemagne (4%) et les Etats-Unis (3%).

Eclairage

Les vins valaisans grands gagnants

S’il est politiquement correct d’affirmer que les vins suisses doivent gagner des parts de marché sur les vins importés, à l’intérieur des vins suisses, ce sont les vins valaisans qui ont marqué des points en 2010, à plus de 42 millions de litres consommés. Les Vaudois n’ont pas retrouvé leurs positions de 2008 et restent sous la barre des 30 mios de litres. Analyse.

Consommation générale d’abord : elle a progressé de 1,6% pour 62% de vins étrangers contre 38% de vins indigènes et s’établit à 278 mios de litres (chiffre le plus haut depuis 2007). La consommation des vins indigènes a progressé de 3,2%, contre 0,8% pour les vins importés. La progression joue sur le rouge : + 4,2% pour les vins suisses et — 0,9% pour les vins étrangers. Ceux-ci progressent en blanc (+ 7,8%), tandis que les blancs suisses font moins bien que les rouges (+ 2%).
Les leaders étrangers : l’Espagne repasse devant la France pour les blancs. La consommation de vins rouges voit toujours l’Italie (49 mios litres) devant la France (33,6) et l’Espagne (26,5). En blanc, le même trio mène le bal, avec l’Italie en tête (11), devant l’Espagne (8,3) qui est repassée devant la France (6,4), avec qui elle faisait jeu égal en 2009. Ce trio représente 77% de la consommation des vins étrangers en Suisse.
Les leaders suisses : tant en blanc qu’en rouge, Valais et Vaud représentent 67% de la consommation des vins suisses et 76% (en blanc) et 80% (en rouge) des vins produits en Suisse romande. La Suisse alémanique produit l’équivalent de 24% des vins rouges romands et 10% des blancs.
Les vins valaisans progressent sur les deux tableaux, blancs et rouges. En blanc (16,8 mios de litres), + 1’300’000 litres par rapport à 2008 et + 1 mio par rapport à 2009. En rouge, le Valais était encore en-dessous des 24 mios en 2007 (sur 39 mios au total) et passe à 25,4 mios en 2010 (sur 42,2 moins total), soit une consommation globale en progression de 4,6%.
Les chiffres vaudois sont moins flatteurs : la consommation n’a pas retrouvé les résultats de 2007 et 2008 (30 mios de litres) et reste en-dessous de ce seuil (29,1 mios de litres). En rouge, les vins vaudois retrouvent les chiffres de 2007 et 2008 (8,6 mios), mais pas en blanc ; avec une consommation de 20,4 mios, c’est certes 1,24 mios de mieux qu’en 2009, mais toujours 1,76 mios de moins qu’en 2008.
Les autres cantons romands connaissent des variations moindres : Genève est en-dessous des 10 mios de litres enregistrés en 2008 (9,78), mais fait mieux qu’en 2009, en blanc comme en rouge. Neuchâtel retrouve les valeurs de 2008 (3,32), légèrement en-dessous de 2009. A noter que le Tessin n’a pas retrouvé, en rouge, ses chiffres de 2008 (16,5% de perte).
©thomasvino.ch