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Posted on 31 mai 2011 in Actus - News

Bordeaux, ça eut payé…

Bordeaux, ça eut payé…

Bordeaux, ça eût payé…
mais ça ne paie plus

Bordeaux fait toujours rêver… Mais on le sait, les Grands Crus Classés ne représentent que la partie émergée de l’iceberg: 4% de la production AOC Bordeaux (mais 20% du chiffre d’affaires). Comme la campagne des 2010, jugés presque aussi bons que 2009 et plus rares, donc aussi chers, démarre, force est de constater que cette situation de rente ne concerne que le fameux classement de 1855 et ses annexes plus récentes. Dans l’ombre de ces grands crus, de petits viticulteurs. Ainsi, le quotidien Sud-Ouest est allé à la rencontre de Corinne Pernette, au Château de Bayle, en AOC Bordeaux. Confession édifiante : «Pour 90% de ma production, écoulée sur le marché du vrac via les courtiers, je suis complètement tributaire des négociants. (…) Quand vous vendez 800 à 900 euros le tonneau (réd.: de 900 litres!), c’est presque une victoire. (…) A 1’000 euros, je m’en sortirais. Ce n’est pas beaucoup demander…» Mais ces 100 euros ne sont pas donnés : «La qualité des millésimes 2009 et 2010 est superbe à Bordeaux. Mais cela compte pour zéro dans la détermination du prix ! Il y a partout tant de vin à vendre que l’acheteur n’a que l’embarras du choix. Il fixe son tarif.» Pourquoi continuer ? «Heureusement, il me reste le plaisir de vinifier. C’est mon moment préféré de l’année.»

©thomasvino.ch