Prix des vins dans les trains et en Valais
Des vins au prix juste,
c’est quoi… au juste?
Dans le magazine Via distribué gratuitement dans les gares (octobre 2011), lers CFF vantent leur offre de vins suisses, en wagon restaurant et en minibar, qui est plus importante depuis la mi-2011. Merlot du Tessin de Guido Brivio, müller X thürgau du Zurichois Niklaus Zahner, et chasselas du Vaudois Raymond Paccot sont à l’honneur. Ces vins, affirme Via, ont été choisis par une commission de dégustation, présidée par la journaliste Chandra Kurt.
Formée d’un représentant d’un office régional de promotion des vins suisses et d’un représentant des CFF, elle choisit 4 rouges et 4 blancs. Le choix, à l’aveugle, est renouvelé chaque année, en fonction des millésimes. Fort bien. Et le prix? Surprise : «Pour que les clients puissent choisir en fonction de leurs envies et non des prix, les CFF ont décidé d’appliquer le même tarif à tous les vins, quel que soit leur prix d’achat. Une bouteille de 37,5 cl de n’importe quel vin coûte ainsi 25.10 fr.»
On appréciera la précision de l’addition: 25 francs et 10 centimes. Sans doute une prime psychologique à laisser un peu de pourboire aux serveurs de ces vins à plus de 50 francs la bouteille ! Reste à savoir si ces vins ont été payés plus ou moins de 10 fr. à la production…
Dans Le Nouvelliste, repris par le blog valais du vin, Gastro Valais a calculé qu’il faut vendre 10,50 francs le décilitre d’un vin fourni à 20 francs la bouteille (de 7 dl) pour que le cafetier s’y retrouve. En détail, cela donne : 2,85 francs pour le vin, 4,76 francs pour le personnel et 2,85 francs pour les frais d’exploitation. Avec, à la clé, un bénéfice de 4,2 centimes!
Sur rail ou au pied du Cervin, une rude réalité: pas facile de vendre du vin en couvrant simplement ses frais… de roulement.
Pierre Thomas/©thomasvino.ch