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Posted on 13 décembre 2011 in Vins suisses

Vins vaudois 2011: le chasselas seul 1ers Grands Crus

Vins vaudois 2011: le chasselas seul 1ers Grands Crus

Vendange vaudoise 2011

Moins de blanc que prévu

Bise à Begnins, devant les vignerons vaudoise, brise à Lausanne, devant les journalistes : le président de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), Gilles Cornut était moins alarmiste en présentant les statistiques des dernières vendanges. Le chasselas représente toujours 2/3 de la vendange vaudoise et le cépage d’origine lémanique sera le seul à donner droit au titre de 1er Grand Cru.
A entendre Gilles Cornut, qualitativement, l’année se place entre 2009 — magnifique millésime pour les rouges — et 2010 — des blancs soutenu par une belle acidité. Soit une très bonne année dans cet «entredeux».
Les chiffres, eux, rapprochent de 2007: 2011 a précédé de trois ou quatre jours toutes les étapes du cycle végétatif, jugé précoce, il y a quatre ans, tant pour le débourrement, la fleur, les vendanges précoces (à mi-septembre) et leur durée (23 jours) et s’en approche dans la teneur en sucre des raisins.
Les trois derniers millésimes ont livré, en principe, des raisins sains. Le pinot noir a certes souffert des guêpes, mais, avec 9 millions de litre de vin clair — les Vaudois sont les seuls de Suisses à ne pas exprimer leur récolte en kilos de raisin… —, le volume est un des plus élevés de ces dix dernières années. Pour les blancs, le chasselas est remonté à plus de 20 millions de litres (20,3), contre 19,6 et 19,7 ces deux dernières années.
Que des chasselas 1er Grands Crus
Cette année (2011), 76% de la vendange vaudoise a satisfait aux normes qualitatives de «grand cru»: une bonne partie est «déclassée», de fait en assemblages régionaux (AOC La Côte, Lavaux, Chablais, etc.). C’est pratiquement la même proportion depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle législation sur les appellations vaudoises. On notera que, malgré l’omerta sur les 1er Grands Crus, dont les (rares) noms n’ont pas encore été dévoilés, il n’y aura aucun autre cépage que le chasselas, soit 167.554 litres, répartis entre Chardonne, Féchy, Mont-sur-Rolle, Villeneuve, Vinzel et Yvorne. Aucun dossier de vin rouge (limité à pinot noir et gamay) n’a passé l’épreuve de qualification.
Le chasselas représente 2/3 des vins vaudois
Dans l’encépagement, le chasselas recule, mais représente tout de même encore les deux tiers de la production du vin vaudois (66,4%), devant le pinot noir et le gamay (21%), les autres cépages rouges (8,63%) et les autres cépages blancs (4%). Et si durant les huit ans (2003-2010) où la Confédération a encouragé son arrachage par des subsides, le chasselas reculant de 34,6 ha en moyenne annuelle (soit 277 ha de moins), ce rythme est tombé à 4 ha entre 2010 et 2011. Soit moins que le gamay (— 14 ha) et un peu plus que le pinot noir (— 3,5 ha), tandis que le gamaret (+ 4 ha) et le merlot (+ 2 ha) progressent en rouge, et le doral (+ 2 ha) en blanc.
Sur le fond, même si le total de la vendange suisse ne devrait, finalement, pas dépasser 108 millions de litres, Gilles Cornut estime que, compte tenu de la conjoncture, «il sera compliqué de commercialiser la récolte».
©thomasvino.ch