Vins suisses — Vaud: 2005, la plus faible vendange depuis 1981
La plus faible depuis 1981
Avec 28,2 millions de litres de vin clair, la vendange 2005 en Pays de Vaud est la plus faible depuis 1981. Elle a souffert du modeste apport du cœur de Lavaux, frappé par la grêle, le 18 juillet. Ce «manque à gagner» absorbe à lui seul les trois quarts de la diminution de la vendange.
Les huit appellations de Lavaux avaient produit 7,7 millions de vin clair en 2004 et seulement 4,5 millions ont été pressés cet automne. Si Lutry n’a guère souffert, Villette, Epesses et Calamin affichent une vendange équivalant à 80% de la précédente ; Montreux-Vevey tombe à 50%, comme le Dézaley. Et c’est pire encore pour Saint-Saphorin, 29%, et Chardonne, 27%. Ces appellations sont principalement plantées en chasselas, de sorte que la baisse du volume de rouge est d’un million de litres, soit, au total, un peu moins de 8 millions de rouge pour un peu plus de 20 millions de blanc.
Des besoins non couverts
Si l’on admet une consommation de 33 millions de litres de vins vaudois, comme en 2004, la production ne couvre donc pas les besoins du marché sur une année. Mais, a affirmé le chef de service de la viticulture, Dominique Favre, lors d’une conférence de presse de l’Office des vins vaudois, les stocks sont suffisants pour combler ce manque.
En qualité, le millésime 2005 devrait s’avérer remarquable. A l’exception de 2003, l’année de la canicule, les sondages moyens du chasselas (planté sur 64% du vignoble vaudois), du pinot noir (13%) et du gamay (12%) «sont les plus élevés de ce dernier quart de siècle». Et Dominique Favre cite comme millésimes proches 1976 et 2000, deux années qui ont laissé d’excellents souvenirs en cave.
Paru dans Hotel + Tourismus Revue, le 8 décembre 2005.