Vaud — Les Vaudois du Concours national 2005
Concours national des vins 2005
Trois champions suisses… vaudois
Rendu public le 22 octobre à la Berner Weinmesse, le palmarès du deuxième Concours national des vins suisses couronne trois champions issus du Pays de Vaud, sur douze vins. Le palmarès de la compétition, organisée par Swiss Wine Communication, a réussi le tour de force d’être helvétiquement équitable.
Le «meilleur pointage» a été obtenu par un gewurztraminer passerillé 2003 du vignoble de l’Etat de Genève. Pour le reste, quatre champions valaisans, deux tessinois et deux alémaniques. Et les trois vaudois. Avec un quart des titres, on retrouve au sommet, la même proportion de vins qu’à la base du concours : 251 échantillons vaudois sélectionnés à Lausanne, puis redégustés par d’autres jurés à Sierre, quelques semaines plus tard, parmi 998 échantillons de toute la Suisse.
Outres les champions, seuls distingués dans leur catégorie, les 300 meilleurs vins du pays sont nommés «ambassadeurs nationaux» (liste sur le site Internet www.swisswine.ch). Là, les crus vaudois sont proportionnellement plus nombreux : près d’un tiers (96), grâce au chasselas, qui aligne pas moins de 50 vins de format national. De même rang et de même origine, 13 pinots noirs, 9 spécialités rouges, 8 gamays, 7 assemblages rouges, 5 liquoreux, 2 merlots, et 3 vins également répartis entre müller-thurgau (riesling X sylvaner), vin doux et spécialité blanche.
Deux de Lavaux
Si, jamais encore, un dézaley n’avait réussi à remporter la Coupe Chasselas, c’est le Dézaley Les Embleyres 2004 des Fils Rogivue, à Chexbres, qui a été le mieux noté par le jury national. Les jumeaux Jean-Paul et Jean-Daniel Rogivue ont la particularité d’alterner, bon an, mal an, tâches dans les vignes et à la cave. Le 2004 a donc été vinifié par Jean-Paul… et Jean-Daniel aura eu moins de travail en 2005, puisque le domaine a souffert de la grêle du 18 juillet. Raison de plus pour apprécier les 7000 bouteilles de ce (grand) cru 2004 !
Pour Alain Rolaz, de Gilly, le titre national récompense son gamay de la gamme en barriques «Crescendo», millésime 2003. Et dont il ne reste plus un des 1300 flacons, tous achetés ou réservés. Du même millésime opulent, le meilleur assemblage rouge de tout le pays est «Le Jardin secret», d’Alain Neyroud et Gianni Bernasconi, à Chardonne. Gamaret, garanoir, merlot et diolinoir, plus quelques grappes de cépages confidentiels, se marient judicieusement et sont (bien) élevés en barrique. Au moment du couronnement, à Berne, il restait quelques bouteilles sur les 2500 du millésime. Beau-père et beau-fils venaient de presser la veille les raisins du 2005 : à peine 500 litres… toujours à cause de la grêle, dont Chardonne est une des principales victimes. A défaut d’être des primes commerciales, ces titres mettent plutôt du baume sur les plaies des vignerons de Lavaux.
En 2006, le concours national débouchera, comme en 2004, sur une finale distincte, organisée par le magazine Vinum, avec un palmarès plus étoffé, pour moins de catégories de vins.
Paru dans Le Guillon no 28, hiver 2005.
Trois champions suisses… vaudois
Rendu public le 22 octobre à la Berner Weinmesse, le palmarès du deuxième Concours national des vins suisses couronne trois champions issus du Pays de Vaud, sur douze vins. Le palmarès de la compétition, organisée par Swiss Wine Communication, a réussi le tour de force d’être helvétiquement équitable.
Le «meilleur pointage» a été obtenu par un gewurztraminer passerillé 2003 du vignoble de l’Etat de Genève. Pour le reste, quatre champions valaisans, deux tessinois et deux alémaniques. Et les trois vaudois. Avec un quart des titres, on retrouve au sommet, la même proportion de vins qu’à la base du concours : 251 échantillons vaudois sélectionnés à Lausanne, puis redégustés par d’autres jurés à Sierre, quelques semaines plus tard, parmi 998 échantillons de toute la Suisse.
Outres les champions, seuls distingués dans leur catégorie, les 300 meilleurs vins du pays sont nommés «ambassadeurs nationaux» (liste sur le site Internet www.swisswine.ch). Là, les crus vaudois sont proportionnellement plus nombreux : près d’un tiers (96), grâce au chasselas, qui aligne pas moins de 50 vins de format national. De même rang et de même origine, 13 pinots noirs, 9 spécialités rouges, 8 gamays, 7 assemblages rouges, 5 liquoreux, 2 merlots, et 3 vins également répartis entre müller-thurgau (riesling X sylvaner), vin doux et spécialité blanche.
Deux de Lavaux
Si, jamais encore, un dézaley n’avait réussi à remporter la Coupe Chasselas, c’est le Dézaley Les Embleyres 2004 des Fils Rogivue, à Chexbres, qui a été le mieux noté par le jury national. Les jumeaux Jean-Paul et Jean-Daniel Rogivue ont la particularité d’alterner, bon an, mal an, tâches dans les vignes et à la cave. Le 2004 a donc été vinifié par Jean-Paul… et Jean-Daniel aura eu moins de travail en 2005, puisque le domaine a souffert de la grêle du 18 juillet. Raison de plus pour apprécier les 7000 bouteilles de ce (grand) cru 2004 !
Pour Alain Rolaz, de Gilly, le titre national récompense son gamay de la gamme en barriques «Crescendo», millésime 2003. Et dont il ne reste plus un des 1300 flacons, tous achetés ou réservés. Du même millésime opulent, le meilleur assemblage rouge de tout le pays est «Le Jardin secret», d’Alain Neyroud et Gianni Bernasconi, à Chardonne. Gamaret, garanoir, merlot et diolinoir, plus quelques grappes de cépages confidentiels, se marient judicieusement et sont (bien) élevés en barrique. Au moment du couronnement, à Berne, il restait quelques bouteilles sur les 2500 du millésime. Beau-père et beau-fils venaient de presser la veille les raisins du 2005 : à peine 500 litres… toujours à cause de la grêle, dont Chardonne est une des principales victimes. A défaut d’être des primes commerciales, ces titres mettent plutôt du baume sur les plaies des vignerons de Lavaux.
En 2006, le concours national débouchera, comme en 2004, sur une finale distincte, organisée par le magazine Vinum, avec un palmarès plus étoffé, pour moins de catégories de vins.
Paru dans Le Guillon no 28, hiver 2005.