A Chamoson (VS) le 6 décembre
A la poursuite du (grand) Johannis’
Le samedi 6 décembre 2014, à l’Espace Johannis, au centre du village de Chamoson, de 10 h. à 18 h., dix-sept caves feront goûter leurs vins — 65 vins d’une quinzaine de cépages. Parmi ceux-ci, la variété emblématique d’une des plus grandes communes viticoles valaisannes, le johannisberg.
On connaît les références que sont la famille Boven (Cave Ardévaz), les Gaillard (Cave du Vidomne), Daniel Magliocco et fils, Maurice et Xavier Giroud (La Siseranche), tous les Favre, répartis entre les «brothers» John et Mike, Jean-Daniel (La Tornale) et Jean-Claude (Sélection Excelsus) et tous les Maye, comme Jean-Charles et Martine (Le Banneret), Axel et Jean-François (Simon Maye & Fils) et les Fils Maye de Riddes, ces derniers parmi les grandes caves comme Maurice Gay et Provins. Ils seront tous là, à faire déguster leurs vins, dont quelques Grands Crus, une vingtaine de vins pour seulement 5 hectares concernés !
Mais la grande affaire de Chamoson, comme le dit aussi le titre de la manifestation annuelle voulue par la Fondation l’Homme et le Vin, Johannissima, c’est le sylvaner à la mode valaisanne. Depuis l’an passé, une commission de journalistes et de professionnels, conduite par Dominique Fornage, sélectionne deux cuvées réputées représentatives à la fois du terroir de la commune et du millésime, mais aussi assurant un potentiel. 120 bouteilles sont achetées à titre d’archives et stockées : les premières ne devraient pas être goûtées avant 5 à 10 ans.
Petite Vertu devient grande
Auparavant, un atelier avait permis aux vignerons de Chamoson (et de Saint-Pierre-de-Clages) de définir ce qu’ils entendent par la «signature», ou la «typicité», de «leur» johannis : un nez floral, un arôme d’amande douce, souligné par une amertume dite positive, de la minéralité, exprimée par une finale saline, et une solide structure. En 2013, dix-sept vins avaient été dégustés ; en 2014, treize seulement, dans un millésime (2013) moins productif et plus délicat que 2012. Dans une dégustation par séries et par élimination, dans le style des Lauriers de Platine de Terravin, récompensant le meilleur chasselas vaudois (avec, nouveauté, deux vins en duel final), deux johannisbergs ont émergé, en photo ci-contre, de gauche à droite, celui de la Cave de La Petite Vertu, Schmalzried et fils, et celui d’Olivier Flaction.
L’année précédente, La Petite Vertu avait déjà été désignée, avec le johannis’ de La Siseranche (Maurice et Xavier Giroud).
En espérant que ces deux vins, choisis démocratiquement, «tiennent» et, mieux encore, se profilent dans le temps, pour un cépage «à l’acidité faible, mais au caractère fort», comme le dit si bien Dominique Fornage.
©thomasvino.ch