Vaud : quotas viticoles copiés-collés
Comme chaque année, le département de l’économie du canton de Vaud publie les quotas des appellations d’origine contrôlée désormais régionale. Peu de changement pour 2015. A noter que du côté de Lavaux, l’AOC régionale les Grands Crus Dézaley et Calamin sont logés à la même enseigne, comme les Côtes-de-l’Orbe et Bonvillars, réduisant de fait le canton à cinq régions viticoles.
Pour le chasselas, Chablais et les trois AOC de Lavaux ont droit à 0,96 litre de vin clair par mètre carré — les Vaudois sont les seuls en Suisse à faire croire que les ceps produisent directement du jus et non du raisin pesant des grammes. A l’autre bout, le Vully, est limité à 0,88 litre par m2. Pour les autres cépages blancs, même répartition, avec 0,96 l. par m2 pour le Chablais et Lavaux.
Coup de pouce aus rouges du Vully
Et c’est l’inverse pour les rouges, où le Vully sera la seule région qui pourra produire davantage que les autres, tous sur le même plan, soit 0,80 l./m2 pour le pinot noir au Vully et 0,72 l./m2 partout ailleurs, pour le gamay, 0,88 l./m2 pour le Vully et 0,80 partout ailleurs, pour les autres cépages rouges, 0,88 l./m2 pour le Vully et 0,72 l./m2 partout ailleurs. Pour les 1ers Grands Crus, cette limite est de 0,80 l./m2 pour le chasselas et de 0,64 l./m2 pour les cépages rouges agréés (pinot, gamay, gamaret, garanoir et merlot).
Pourquoi ces différences ? Sous le titre (amusant…) «des quotas viticoles au service de la qualité», et un couplet sur ce sujet, le communiqué de presse entre dans le vif de l’explication, essentiellement économique : «Les quotas définis en 2014 sont reconduits pour 2015, à l’exception de deux ajustements : la production de chasselas dans le Chablais est portée de 0,92 à 0,96 l/m2. Enfin, la région de La Côte voit ses quotas de production de cépages rouges augmenter de 0,70 à 0,72 l/m2, hormis pour le gamay dont la production demeure inchangée. L’état des stocks, influencé par les deux derniers millésimes dont les rendements ont été inférieurs à la moyenne, justifie ces adaptations.»
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