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Posted on 10 juillet 2008 in Adresses, Restos

Six bonnes raisons de se mettre au vert

Six bonnes raisons de se mettre au vert

Eté 2008 en Suisse
Six bonnes raisons de se mettre au vert
Voici six adresses de beaux endroits en Suisse romande, où allier bien manger et promenade. Avec trois conseils, en juillet et août, quand la saison bat son plein : réserver par téléphone, y aller en début de semaine (plutôt que le week-end) ou y passer une nuit voire davantage.
Pierre Thomas

Pied du Jura
Baulmes (VD)
L’auberge
Tél. 024 459 11 18
www.lauberge.ch
Ouvert à midi du me au di et le soir du je au sa.

Reprise il y a quatre ans par Christiane Martin, ex-directrice d’école de cadres de la santé, cette auberge de village du pied du Jura vaudois, avec son agréable terrasse, met l’accent sur une carte estivale végétarienne. A midi, trois propositions du jour, dont une du label «Fourchette verte» (alimentation équilibrée), et, le soir, des menus, dont, le week-end, le «tout poisson», «d’espèces non protégées», précise la patronne, en cuisine avec trois apprentis. Cinq chambres, avec forfait dîner-nuit.

Préalpes fribourgeoises

Cerniat-La Valsainte (FR)
L’Hauta-Chia
Tél. 026 927 26 96

www.hautachia.ch
Ouvert tous les jours jusqu’à fin août, fermé lu et ma en automne.

Dans la «verte Gruyère», sur les hauts de la chartreuse de La Valsainte, un chalet d’alpage, aisément accessible à pied, par la crête de La Berra ou le col de la Balisa (magnifique itinéraire des Préalpes fribourgeoises), et en voiture, de Cerniat. Cet été, sous les ordres de la Charmeysanne Véronique Bugnard, en cuisine, Hélène Vonlanthen, autodidacte et spécialiste en recettes indiennes, mais «doctoresse» en roestis, sous des formes diverses, le vendredi, midi et soir. Plat fribourgeois (jambon à l’os) le dimanche, tarte au vin cuit, gâteau du Vully et tartes au fruits. Possibilité de passer la nuit en dortoir (douze places, édredon fourni).

Jura et Franches-Montagnes
Le Noirmont (JU)
La Bouège
Tél. 032 953 11 48

www.juragourmand.ch/labouege.htm
Ouvert tous les jours jusqu’à fin août, fermé lu et ma en automne.

Diplômé de l’Ecole hôtelière de Genève, Franco-Suisse né à Manosque (Provence), Nicolas Fontana a repris cette ancienne ferme jurassienne du début du 19ème siècle, au bord du Doubs. La salle à manger est celle d’un café, tout en bois, et la terrasse a les pieds dans l’eau… Les truites ne sont pas du Doubs, mais fribourgeoises, apprêtées «au bleu» où au four, à l’huile d’olive et herbettes. Risotto, dont un à la Tête de Moine AOC, viandes du fameux boucher Bilat, aux Bois, «totché», le gâteau à la crème aigre franc-montagnard, et tarte Tatin. «Je fais tout moi-même», souligne le patron. En prime, sept chambres au calme absolu…

La Ferrière (BE)
Hôtel-Pension de La Chaux-d’Abel
Tél. 032 961 11 52

www.hotellachauxdabel.ch
Fermé le me (sauf hôtel).

Elle est infirmière de formation, lui, ingénieur civil passionné de cuisine : Agnès et Daniel Frochaux ont repris il y a trois ans cette pension longtemps tenue par un prédicateur mennonite. Catherine Paysan y a écrit «Dame suisse sur un canapé de reps vert» (Grasset, 1981). Chaque chambre (boisée) porte un nom et est décorée de façon très originale. En principe, le patron ne cuisine que pour les hôtes (on peut louer les 23 chambres pour un anniversaire, un mariage, un séminaire ou une sortie d’entreprise). A condition de téléphoner le matin même, on peut y manger. Au «pire», il y a toujours une assiette des fromages (réputés !) de La Chaux-d’Abel ou des «cornets à la crème», douceur classique des métairies jurassiennes. Environnement sublime de pâturages…

Alpes valaisannes

Savièse (VS)
Hôtel du Barrage du Sanetsch
Tél. 033 755 12 31 ou 027 346 50 48
www.sanetsch.ch
Ouvert tous les jours jusqu’à fin octobre, cuisine non-stop en saison.

Il faut passer le col du Sanetsch, à 2300 m. d’altitude, et redescendre sur le versant bernois pour atteindre cette auberge typique. Gratin d’escargots à la lie et aux herbes de montagne, sérac frais à la ciboulette sauvage, gratin de poireaux, mais aussi potage en croûte et pains riches (au civet de biche), cuits maison, sont quelques uns des plats originaux. Le patron, Jean-Marie Luyet, est œnologue diplômé de Changins et cultive 2,5 hectares de vigne entre Sion et Savièse. Depuis deux ans, côté valaisan, le «Grand Hôtel du Col», réouvert, offre 12 chambres et 24 lits, dans un décor alpin panoramique.

Ferpècle (VS)
Hôtel du Col d’Hérens
Tél. 027 283 11 54
www.hotelferpecle.ch
Ouvert tous les jours jusqu’à fin août, fermé le di soir et lu, en automne.

Deux Vaudoises, Nicole Pahud et Stéphanie Devaud, remettent le couvert cette année dans ce bijou d’hôtel de montagne, au pied d’un des glaciers les plus accessibles des Alpes (belle balade). Sauf le soir, pour ceux qui dorment sur place et les autres aussi, pas de menu, mais une ardoise, avec quelques classiques (déjà), comme la «ferpèclette», pommes de terre gratinées au fromage, avec de l’ortie. La tarte aux herbes sauvages (berce, impératoire et épinards sauvages) est un délice. Cette année, sirops maison (bourgeon de sapin, pissenlit, épices). Et carte de vins valaisans des meilleurs vigneron(ne)s — on vous le garantit sur l’honneur!

Page parue dans le magazine Tout Compte Fait, juillet 2008.