Pages Menu
Categories Menu

Posted on 17 novembre 2015 in Actus - News

Millésime 2015 à Bordeaux  Excellent en qualité et en quantité !

Millésime 2015 à Bordeaux
Excellent en qualité et en quantité !

Les millésimes heureux n’ont-ils pas d’histoire à raconter ? Détrompez-vous ! 2015 va prendre rang dans les fameux multiples de 5, tous récents : 1985, 1990, 1995, 2000, 2005, 2010 et 2015. Sept années qui suffiraient au bonheur des amateurs de vins de Bordeaux.

«2015 peut être qualifié de grand millésime, car la réussite est générale pour tous les vins, rouges, blancs sec et liquoreux», écrit un quatuor d’œnologues-consultats, Antoine Médeville, Edouard Massie, Henri Boyer et Arnaud Chambolle. Qui plus est, «quantité et qualité sont au rendez-vous avec des rendements tout à fait corrects».

Un grand millésime se gagne sur la fin

Dans le Médoc, on a constaté un fort étalement des vendanges, «l’une des récoltes les plus étalées de ces 20 dernières années», avec des merlots ramasséss du 14 septembre au 10 octobre, tandis que les derniers cabernets sauvignons sont entrés dans les chais autour du 22 octobre.

Les belles journées de septembre, aux nuits fraîches, ont permis «une fin de maturation lente des tanins (pellicule et pépins), gage de résussite d’un millésime». Car l’arrière-saison tient une place importante dans la réussite d’un grand millésime, répètent ces professionnels.

Cabernet sauvignon d’abord, mais merlot aussi!

Conséquence logique: «C’est à coup sûr, dans le Médoc, un beau millésime de cabernet sauvignon (qu’on a pu attendre comme rarement à Bordeaux…) et, sur la rive droite, plus précoce, un grand millésime de merlot».

Pourtant, le réchauffement climatique met en péril le principal cépage planté dans le Bordelais. Et, dans le Libournais, les viticulteurs ont redouté «un coup de chaleur parfois excessif en juillet, quelques attaques de champignons durant l’été et un excès d’eau à la veille des vendanges à certains endroits. Mais finalement, la patience a payé.»

Le résultat ? «Souvent très bon, il rèvèle le fort potentiel de ce 2015, pour un millésime riche et structuré sur Fronsac, Saint-Emilion et sur le Grand Libournais.»

Des liquoreux «difficiles à rater»

Dans les Graves, le seul bémol, note Henri Boyer, est «la teneur en alcool parfois un peu généreuse sur les sols argileux».

Tandis qu’à Sauternes, ce fut «un millésime difficile à rater !» Les sémillons sont arrivés à une maturité parfaite, avec beaucoup de saveur. Les pluies de la deuxième semaine de septembre ont favorisé le botrytis, qui s’est développé progressivement, nécessitant plusieurs passages pour récolter des baies – les tries. «Grands vins liquoreux» promis donc, aussi, en 2015.

Reste à connaître deux paramètres chers aux Bordelais : les prix et leur répercussion sur le marché. Notamment par rapport aux quatre millésimes plus faibles en qualité que sont 2011, 2012, 2013 surtout, et 2014 en rouge, les liquoreux s’en sortant le mieux en 2011 et les blancs secs en 2014.

©thomasvino.ch