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Posted on 20 juin 2016 in Vins suisses

Vins vaudois : la liste des commandeurs s’étoffe

Vins vaudois : la liste des commandeurs s’étoffe

Dans cet «ordre» voulu par le seul grand-maître Pierre Keller, président de l’Office des vins vaudois, lui-même friand de ces distinctions, la liste s’allonge. Il y eut la Zurichoise Chandra Kurt en mars, le Japonais Naoyuki Miyayama, en mai, le Vaudois Michel Logoz, en juin, qui s’est fait voler le titre de «doyen» à la fin du mois par le Suédois Inkvar Kamprad, fondateur d’Ikea.

logoz_intronisation204Dernier survivant parmi les tout premiers membres de la Confrérie du Guillon (née en 1954), Michel Logoz en fut le chancelier durant 50 ans, où il usa six gouverneurs. «J’ai toujours œuvré dans les coulisses, à l’intendance», confie volontiers cet esprit subtil, dont le nom, à un Z près, résume la carrière professionnelle.

Car ce professionnel de la communication, «pape de l’étiquette de vin» et fin lettré, répond, mot pour mot, à la définition du «logo», soit l’abréviation apparue dans les années 1970, de «logotype», apparu en 1873, selon le Dictionnaire Robert de la langue française : «Groupe de lettres liées, correspondant à un caractère unique en typographie, puis (milieu du 20ème siècle) à un ensemble de signes formant une image publicitaire.»

Michel Logoz fut lauréat du «bec d’or», récompensant les plus talentueux des publicitaires, et il est «entré dans la bouteille par le boulot», comme l’a dit Pierre Keller, dont il fut, incidemment un compagnon de lutte pour faire admettre l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) dans la filière HES.

ovv_tokyo_1471Quant au Japonais Miyayama, il est le fondateur du Club Concierge, un «cénacle qui réunit les grands professionnels de l’hôtellerie et de la gastronomie nipponne ainsi que des personnalités de la haute société de Tokyo et Kyoto». Et, selon sa bio officielle, il passe pour celui «qui a initié les Japonais au culte du chasselas vaudois».

Car, outre un cordon vert et blanc, une grappe argentée, et un pin’s à accrocher à la boutonnière, le chasselas est bien le trait d’union des récipiendaires de l’unique titre de «commandeur». Qui est le prochain sur la liste ? L’«ambassadeur du chasselas» Jérôme Aké Béda ? C’est lui, devant l’Auberge de l’Onde, à Saint-Saphorin, qui a rincé les invités à la cérémonie vaudoise du 17 juin, avec sa propre cuvée de chasselas, 80% d’Epesses et 20% de dézaley Haut-de-Pierre, signé Blaise Duboux, et servi en magnum…

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Mais peut-être que l’excellent Jérôme est (beaucoup) trop jeune. Car, communique l’Office des vins vaudois le 5 juillet, «invité par Frederik Paulsen, CEO de Ferring Pharmaceuticals (dont on connaît peu en Suisse l’importante implication qu’il ne cesse de développer dans le commerce international des spiritueux et des vins…), Pierre Keller, président de l’OVV, accompagné d’Alexis Georgacopoulos, directeur de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL), se sont rendus, le 30 juin, à Älmhult, en Suède, à l’occasion de l’inauguration du musée IKEA. C’est dans ce contexte que Pierre Keller a nommé le fondateur d’IKEA, Ingvar Kamprad, Commandeur de l’Ordre des Vins Vaudois». Au passage, l’ex-contribuable d’Epalinges, retourné au pays, à 90 ans, vole le titre de doyen de l’Ordre au toujours jeune Michel Logoz, «que» 87 ans cet hiver… Et l’Ordre devient le PKZ: «The Order of Pierre Keller zealots». Cravate comprise!

©thomasvino.ch