L’OIV confirme la petite vendange 2017
L’avantage de paraître à Paris la veille au soir assure, parfois, au Monde des exclus. Le grand quotidien français dévoile donc en primeur les chiffres de la vendange 2017 que l’OIV diffusera en conférence de presse ce matin, mardi, à 11 h., à Paris. Voici l’extrait du papier paru sur le site Internet du Monde.
L’année viticole 2017 restera dans les annales. Les vendanges qui sont en train de s’achever
dans le monde devraient s’inscrire parmi les plus basses jamais enregistrées. Selon les chiffres publiés mardi 24 octobre par l’Organisation internationale du vin et de la vigne (OIV), la production mondiale de vin serait estimée à 246 millions d’hectolitres. En recul de 8,2% sur un an. Sachant qu’en 2016, elle affichait déjà un recul de 5%, se qui en faisait une des plus maigrelettes récoltes depuis 20 ans. Cette fois, il faut remonter au début des années 1960, soit il y a plus d’un demi-siècle, pour trouver un étiage comparable. Cette contre-performance est d’abord le fait d’un fort reflux européen. L’Italie, la France et l’Espagne, les trois plus grands producteurs mondiaux ont, en effet, été, tour à tour, touchés cette année par les aléas météorologiques.
D’ailleurs le classement reste inchangé et les producteurs transalpins restent, malgré tout, sur la plus haute marche du podium. Même si l’Italie paie le plus lourd tribut des évènements météorologiques exceptionnels, allant du gel à la sécheresse, qui ont malmenés les vignes tout au long des saisons. Selon l’OIV, le niveau des cuves italiennes devrait baisser de 23% à 39,3 millions d’hectolitres. La France table désormais sur des vendanges en fort repli de 19% à 36,7 millions d’hectolitres. L’Espagne s’attend à un recul de 15% à 33,5 millions d’hectolitres.
Dans le reste de l’Europe, la récolte allemande est aussi en retrait de 10%. Seuls le Portugal, la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche sortent leur épingle du jeu et bénéficient d’une hausse de la production. Globalement l’UE devrait totaliser une vendange inférieure de 15% à celle de 2016. Hors de l’Europe, les Etats-Unis, quatrième pays producteur mondial, enregistrent, selonl’OIV, un niveau de production élevée pour la deuxième année consécutive à 23,3 millions d’hectolitres en quasi-stabilité. Un résultat qui ne tient pas en compte les éventuelles conséquences des violents incendies survenus en Californie en octobre.
En Amérique du Sud, le phénomène météorologique El Nino avait affecté le rendement des vignes en 2016. Cette année, est donc, plutôt celle du rebond, en particulier en Argentine où les volumes s’envolent de 25% et au Brésil.
L’Australie progresse également et la Chine, qui perd une place au profit l’Argentine, se classe au septième rang mondial avec une productionstable. Cette chute de la production mondiale ne devrait pas entraîner une pénurie. L’OIV évalue, en parallèle, l’évolution de la consommation mondiale. Elle l’estime dans une fourchette de 240,5 à 245,8 millions d’hectolitres, soit 243,2 millions d’hectolitres en valeur médiane. De plus, les stocks sont là pour amortir les chocs. (…)
Note finale vaudoise (que ne diffuse pas Le Monde…): la production devrait atteindre 25,7 millions de litres de vin clair, soit 72% de blanc et 28% de rouge, selon la Communauté interprofessionnelle des vins vaudois. Celle-ci souligne les bonnes conditions météo de l’été et de l’automne qui ont entraîné «l’une des maturités les plus hâtives jamais rencontrées par les viticulteurs du canton.» Les volumes sont globalement au rendez-vous dans tout le bassin lémanique, seuls les rouges sont en retrait de 20% sur les prévisions les plus optimistes.
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