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Posted on 12 juin 2020 in Tendance

Vins bio et «nature(ls)» : y’a du tirage !

Vins bio et «nature(ls)» : y’a du tirage !

La pression monte autour de l’usage des pesticides de synthèse et de la définition de ce qu’est un vin nature. Les producteurs suisses sont favorables à un cahier des charges sans aucun intrant et une association française a déjà fédéré une centaine de producteurs autour de sa définition de «vin méthode nature» (logo ci-dessous). Mais des résistances s’organisent.

Au niveau européen, selon le site www.réussir.fr, une eurodéputée (d’extrême-droite) italienne demande à l’Union de se positionner. Actuellement, la législation européenne prohibe l’usage de la locution «vin naturel» notamment sur les étiquettes. Des producteurs français, réunis dans le Syndicat de défense du «vin méthode nature», ont obtenu des autorités françaises (en l’espèce la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), en ce début d’année 2020, de valider la charte adoptée.

Selon réussir.fr, elle exige que le vin soit certifié bio ou biodynamie, issu de vendanges manuelles, de levures indigènes, sans aucun intrant, à l’exception d’une limite de SO2 de 30 mg/l, à signaler clairement sur l’étiquette (les Suisses seraient sans aucun SO2 ajouté, mais la fermentation en génère spontanément… ). Des contrôles aléatoires par le Syndicat seraient organisés, en plus des contrôles officiels usuels, avec un accent mis sur les résidus de pesticides de synthèse. Des contacts ont été pris par les Français avec les principaux pays producteurs européens (Italie, Espagne et Allemagne), et, selon réussir.fr, avec la Suisse, pour appuyer la définition de ce «vin méthode nature». L’eurodéputée italienne craint une «concurrence déloyale en mettant tous les producteurs de vins européens dans une situation de désavantage concurrentiel et générer une confusion chez les consommateurs, qui pourraient être induits en erreur par des étiquettes portant une mention non reconnue au niveau européen».

Les Suisses voteront sur les pesticides de synthèse

La question des pesticides de synthèse sera sur le devant de la scène politique suisse ces prochains mois. Deux initiatives, l’une les visant directement afin de les interdire, l’autre via la protection drastique de l’eau, devraient être tranchées par le peuple, sans doute au printemps 2021. Dans ce contexte, 24 Heures révèle, dans son édition du 20 juin, que des panneaux «informatifs» distribués par Prométerre, dès la Journée vaudoise du vignoble en novembre passé à Bex, et à poser dans le vignoble, «simplifient» grandement la question. Et laissent entendre que la «production intégrée» (PI) est le début du processus d’une viticulture «bio» ou en «biodynamie», alors que la PI tolère des pesticides de synthèse, interdits dans la viticulture «bio» et «biodynamie» où seuls le soufre et le cuivre sont utilisés, en plus de certaines préparations à base de plantes. Les ténors parmi les vignerons bios vaudois sont fâchés de cette confusion textuelle…

Lire aussi notre dégustation de «vins nature(ls)» suisses.

©thomasvino.ch