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Posted on 20 janvier 2008 in Actus - News

Bonne nouvelle: moins de piquette à exporter!

Bonne nouvelle: moins de piquette à exporter!

Une bonne nouvelle :
moins de piquette à exporter!

Toujours intéressant de voir comment les news sur le vin suisse sont mises en perspective ! Dimanche soir 20 janvier 2008, le journal du soir de la Radio Suisse romande, mentionne que, sur la base d’une information d’une agence de presse agricole, les exportations de vins suisses seraient en baisse de 60%, selon les chiffres enregistrés jusqu’en septembre 2007. (Les chiffres ont été confirmés début février par l'administration fédérale des douanes: l'exportation a chuté de 54% pour 2007, par rapport à 2005, passant de 1,66 million de litres à 771.000 litres — dont 494.000 litres de vin blanc)
Dame! Quelle chute impressionnante, du moins pour ceux qui ont la mémoire courte !
Car l’année précédente, les mêmes médias avaient fait état d’une augmentation spectaculaire des exportations. Actif dans la SWEA (Société suisse des exportateurs), coopérative qui a été maintenue en veilleuse et a repris du service après les déboires de Swiss Wine Communication, le Valaisan Jean-Bernard Rouvinez, interviewé, relativise a juste titre cette baisse. Et rappelle que l’export ne concerne qu’1 à 2% de la production suisse (soit 1 à 2 des 100 millions de litres produits ces deux dernières années) et que le marché intérieur ne consomme que moins de 40% des vins indigènes (même si c’est 98 à 99% de ceux-ci !). Et le patron d’Orsat — qui est bien placé pour le savoir — de préciser que jusqu’en 2002, les Suisses exportaient vers l’Allemagne «surtout du chasselas» (à prix cassé…). Depuis, «les Suisses» (sic) produiraient davantage de petite arvine et de cornalin. Décodage: le pic d’export vers l’Allemagne de chasselas de piètre qualité, c’était du fendant, le chasselas valaisan donc. Et à part les Valaisans, les autres Suisses ont de la peine à produire de l’arvine et du cornalin, qui sont des cépages propres au Vieux-Pays.
Pourtant, tout cela pourrait changer en 2008. D’une part, Berne a donné le feu vert pour la production de chasselas en vin de pays, à plus gros rendement et moins de richesse en sucre (à condition que le viticulteur annonce ses intentions précises jusqu’au 31 juillet de l’année). D’autre part, Berne, faute d’entente des milieux concernés et des cantons romands notamment, n’a pas protégé certains cépages du risque d’en faire des vins de pays. C’est même, selon une source officielle, «une question taboue» en Valais.
Bref, le vin suisse (et même valaisan), c’est toujours un peu compliqué à expliquer et à … comprendre!

©Pierre Thomas, 20.01.08