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Posted on 17 novembre 2009 in Gastro

Guide Michelin 2010: chassé-croisé avec GaultMillau

Guide Michelin 2010: chassé-croisé avec GaultMillau

Guide Michelin 2010 après le GaultMillau

Chassé-croisé au sommet

Alors que le Guide GaultMillau (Suisse), édité par Ringier, nommait Andreas Caminada chef de l’année 2010, pour la deuxième fois (!), pour le Guide Michelin, qui paraît le 19 novembre, le jeune prodige grison attendra encore au purgatoire des deux étoiles. Avant de rejoindre Gérard Rabaey (Pont de Brent) et Philippe Rochat (Crissier) au sommet des seuls trois étoiles de Suisse, il devra faire preuve «de la régularité de ses pretations dans le temps et sur l’ensemble de la carte».
Autre divergence d’avec le GM, le restaurant d’Anne-Sophie Pic, au Beau-Rivage Palace de Lausanne, est d’emblée crédité de deux étoiles, laissant Edgard Bovier, qui vient de refaire entièrement sa cuisine au Lausanne-Palace, à une seule étoile.
Le mérite de ces deux étoiles revient au chef Guillaume Reinex, cité par le guide. GaultMillau avait joué la carte de la prudence, en ne notant pas d’emblée le restaurant d’Ouchy… Quant au site Internet Pic-Valence, il annonce «5 étoiles» pour la cheffe rhodanienne et commente: «Anne-Sophie Pic, la dernière de trois générations honorées à Valence  des fameuses trois étoiles du guide Michelin, réussit avec brio l’ouverture de sa table créative et gourmande au BRP où elle se voit décerner 2 étoiles dès son entrée dans la nouvelle édition du guide Michelin Suisse.» Pas trace de chef sur place… Cocorico!
Genève la ville la plus étoilée de Suisse
A Genève, après la disparition du Parc des Eaux-Vives (ses deux étoiles tombent), Dominique Gauthier, chef de l’année 2009 pour GaultMillau obtient —enfin ! — sa première étoile, malgré les réticences de Bibendum à donner des étoiles aux restaurants d’hôtel. Mais la tendance initiée par GaultMillau paraît irréversible. A Genève, deux fois une étoile récompensent des restaurants logés dans des hôtels, avec l’indien Rasoi by Vineet (Mandarin Oriental, ex-Hôtel du Rhône) et Jérôme Manifacier au Vertig’O (Hôtel de la Paix). Cette distribution générale de macarons place Genève en tête des villes suisses étoilées (six restaurants, dont trois nouveaux), devant Zurich (cinq, dont deux nouveaux, le Sein de Martin Surbeck et Ken Nakano et le Sankt-Meinrad de Tobias Bulholzer). Et Claude Legras, de l’Auberge de Floris, à Anières (GE), peut aspirer à la deuxième étoile.
Un bon tour de table romand
Parmi les autres promotions, toutes romandes, à l’exception des deux établissements zurichois, retour d’une étoile au Trianon du Mirador au Mont-Pèlerin, où officie Sylvain Trincaz, et à l’Auberge de l’Onde, à Saint-Saphorin, avec son nouveau chef Patrick Zimmermann. Et pour Denis Martin, C 2 1 (c’est deux un…), avec, en supplément des deux de Vevey, un macaron moléculaire à Tod Callum et Freddy Moreno, dans l’annexe montagnarde (C 21, donc) de Champéry.
En espérance d’une étoile, deux restos romands encore : Le Montagne, à Chardonne, avec David Tarnowski, et le Panorama, à Mollens (VS), avec Niels Minkman. Dans les disparitions d’étoile, on notera un vigoureux coup de sac dans les Grisons, et au Tessin, où deux établissements connus pour leur magnifique cave, le Motto del Gallo, à Taverne, et le Conca Bella, à Vacallo, perdent leur unique étoile… Restent les flacons pour se consoler…
Au total, le Michelin Suisse 2010 propose une sélection de 867 hôtels et de 695 restaurants : 2 trois étoiles, 13 deux étoiles et 69 une étoile. Le guide (520 pages) est vendu 37 frs.
©www.thomasvino.com/171109