Vaud — Le patron de l’EPFL, premier Guillon d’Or 2011
Guillon d’Or 2011
La foi dans les alicaments
Par Pierre Thomas
Grenade («pomegranate» en anglais) et resvératrol ne font pas du scientifique un «Chasselas Prominent» (sur le modèle zurichois de «Cervelat Prominent») naturel : les grandes qualités de résistance aux «radicaux libres» ne sont pas contenues dans du raisin blanc, mais dans la peau des raisins rouges…
Et des radicaux, plus ou moins libres et libéraux, il y en avait une belle brochette, lundi 26 septembre 2011, dans un des salons du Lausanne-Palace, l’«hôtel de l’année» 2012, pour le guide GaultMillau Suisse. Normal, à un mois de la proclamation du résultat des élections fédérales… Entre Philippe Gex, gouverneur du Guillon, et Pierre Keller, président de l’Office des vins vaudois, il y le choix. Et même matière à cumul. Ou à coup de crayon, c’est selon.
Le gouverneur de la confrérie bachique, Philippe Gex (à g.), remet son Guillon d’Or à Patrick Aebischer, président de l’EPFL. (© photo Jean-Bernard Sieber, ARC)
Guillon ou sécateur?
Avec Patrick Aebischer, le jury «ad hoc» du Guillon a eu la main heureuse. L’homme n’est pas Vaudois de souche, mais Fribourgeois de la Basse Ville, donc Bolze, avec le «HC Gottéron inscrit dans son ADN», ni d’études (il les a faites à Fribourg, au Collège Saint-Michel et à l’université de Genève), mais résidant du bord du Léman, au pied des coteaux de Lavaux. C’est, a-t-il confié, grâce à son père, l’artiste Yoki, nonagénaire, une des grandes figures de l’art contemporain à Fribourg, qu’il est revenu en Suisse, au CHUV lausannois d’abord, après dix ans de carrière aux Etats-Unis. Sa grand-mère, Irlandaise, s’extasiait devant Lavaux, «it’s the paradise», même l’hiver. Et la dernière toile peinte par Yoki est un paysage de Lavaux, l’automne.
Le récipiendaire a fait l’éloge d’une consommation modérée et régulière de vin (certes, surtout rouge !) et dit son plaisir de boire son verre, le soir, à la maison. Et il aura de quoi faire, l’année à venir: le sponsor du Guillon d’Or, l’association Clos, Domaines et Châteaux, lui offre 18 bouteilles chaque mois pendant un an… en sus d’un guillon en cristal soufflé, à poser sur une carafe «chasselas» du verrier yverdonnois Yann Oulevay.
André Fuchs, président de l’association Clos, Domaines et Châteaux et directeur de Schenk, remet à Patrick Aebischer la carafe chasselas et la première des 18 bouteilles mensuelles de Clos, Domaines et Châteaux, sous les yeux de Philippe Gex et, tout à droite, de Claude-Alain Mayor. (© photo Jean-Bernard Sieber, ARC)
Le goût résiste à l’âge
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