Un cocorico faussé

L’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) a communiqué, fin novembre 2009, que la France est redevenue le principal producteur de vin du monde, avec 45,7 millions d’hectolitres. L’Italie, qui avait pris la tête du palmarès (quantitatif!) en 2007, n’affiche «que» 45,5 millions d’hl. Au total, la planète vin produira, en 2009, entre 263 et 273 mios d’hectos. Selon l’OIV, la consommation devrait être à la peine, en raison de la crise économique mondiale.
Dans ces conditions, le cocorico du coq français est timide: les exportations, de bordeaux comme de champagne, sont à la peine. Dans le Midi, les viticulteurs sont descendus dans la rue, comme à Montpellier, fin novembre. Les marchés s’effondrent: l’Angleterre, qui représentait 22% des exportations françaises en 2005, est tombée à 18%. Le prix des vins, mais plus encore l’absence de prise en compte du «goût des consommateurs» est montré du doigt. L’Italie et l’Espagne sauraient mieux y faire: les deux pays progressent dans leurs exportations, au contraire de la France.