La guerre des bouchons est ouverte

L’Europe adore libéraliser à tous vents. Ainsi, la résistance s’organise contre la suppression des droits de plantation, qui permettrait à qui le veut de planter de la vigne. Le marché se régulerait par la loi de l’offre et de la demande… Dans la même veine, voici que l’Union européenne (UE)  pourrait ne plus rendre obligatoire la bouteille spéciale pour les «mousseux» et le bouchon dit «champignon», actuellement de mise.
La mesure est à double détente : libéralisation, mais aussi «fermeture»  (et protectionnisme) en permettant aux états-membres de rendre la bouteille et le bouchon obligatoires, de façon unilatérale, et limitée aux produits élaborés sur leur territoire. L’anarchie garantie, donc, avec la possibilité de faire n’importe quoi en circulation d’export, mais en identifiant un produit particulier, sur un marché local.
Le Comité européen des entreprises vins monte aux barricades : risque de confusion majeure pour le consommateur qui ne saurait plus à quel effervescent se vouer, déséquilibre des marchés et concurrence déloyale entre les opérateurs… En 2009, le champagne a réussi à vendre 245 millions de bouteilles clairement identifiées en UE (France, Grande-Bretagne, Allemagne, Benelux, Italie, Espagne) contre 15 millions de bouteilles de mousseux en importation de l’extérieur de l’Europe.
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