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Posted on 31 août 2011 in 100... sur 100

MDVS: le «round» 2011

MDVS: le «round» 2011

Mémoire des Vins Suisses 2011

Les vins notés sur 100

Hormis les chasselas (voir nos notes séparées), six vaudois pour un valaisan, la MDVS collectionne des vins blancs de toute la Suisse et des vins rouges, avec un accent marqué sur le pinot noir et le merlot. Nos pointages, à la fin de l’été 2011, à Zurich, dans l’antre du Carlton de la Bahnhofstrasse 41. Les vins blancs aromatiques (traminer, sauvignon blanc, petite arvine) et les rouges structurés (merlot tessinois, assemblages romands) se montraient plus en forme, globalement, que le très caprieux pinot noir, sensible autant au terroir qu’au climat (millésime) qu’au talent des producteurs.

Vins blancs

91
Traminer du Vully 2009, Cru de l’Hôpital, Môtier (FR)

Nez explosif, sur des notes insolites de safran ; attaque sur la pêche blanche ; du gras, bien appuyé par l’acidité ; un gewurztraminer sec et de grande expression. Le 2007 (89) offre un joli nez ; une attaque sur des fruits jaunes, la pêche melba ; on retrouve du gras et une finale épicée, avec un peu trop de CO2.
90
Pinot blanc 2008, Bad Osterfingen (AG)

Beau nez, puissant, de fruits jaunes, légère note fumée ; puissant, gras. Le 2009 (85) est plus discret, avec une légère amertume et une note végétale.
89/90
Sauvignon 2009, Domaine les Hutins, Dardagny (GE)

Une cuvée en barriques «sauvée» par la MDVS (les Huttin père et fille voulaient y renoncer). Le nez explose de citron vert ; attaque acidulée, de bonbon anglais ; ample, sur les fruits jaunes, avec une note de feuille cassis en fin de bouche, à la fois typé et arrondi par la barrique, bien maîtrisée. Le 2003 (sans note) était oxydé.
89/90
Petite Arvine Maître de Chais 2009, Provins-Valais (VS)

Nez un peu «brûlon», de pierre chaude ; puissant, sur des arômes d’écorce de citron vert ; ample, gras ; encore un peu fermé. Le 2005 (89/90), grâce à une légère sucrosité finale, qui sert de support d’arômes, se maintient à un haut niveau aromatique, toujours sur les agrumes, la rhubarbe, avec un magnifique volume, gras, ample.
89/90
Ermitage Vieille Vigne Les Serpentines, 2006, Gérald et Patricia Besse, Martigny (VS)

Nez mentholé, avec des notes de fraise des bois sous-jacentes, des arômes discrets de truffe blanche ; une certaine sucrosité, mais qui, là encore, sert de support d’arômes. Un vin riche et atypique. Le 2009 (86) est encore marqué par l’élevage : vanillé, gras, avec une finale sur le caramel et une note d’amertume.
88
Beride Dosso 2009, Christian Zündel (TI)

Nez d’herbes aromatiques, d’ananas ; à la fois floral et légérement beurré ; finale acidulée ; original et très agréable. Dans le 2008 (87), on retrouve la même veine, sur un nez de fruits exotiques, avec du vanillé et une solide acidité.
88
Räuschling Seehalden 2009, Schwarzenbach, Meilen (ZH)

Nez discret, de fleurs blanches ; attaque ample ; citronné, «tendu» par l’acidité ; manque un peu de structure, mais belle fraîcheur. Le 2005 (87) présentait un nez de pâte d’amande, avec des notes de miel, d’encens et un bon soutien acide.
87
Completer 2008, Peter et Rosi Hermann, Fläsch (GR)

Joli nez de fruits jaunes, de pêche de vigne, avec une note vanillée ; structure moyenne ; le boisé revient en fin de bouche, avec une touche un peu amère et sèche. Le 2009 (85) n’a pas encore digéré son élevage en bois, au vanillé marqué ; boisé envahissant, sur une note herbacée.
86
Pinot gris 2010, Steiner, Schernelz-Village (BE)

Nez de levure ; attaque sur des fruits mûrs ; assez gras, mais marqué par le CO2 et le sucre résiduel. Le 2007 (80) paraissait déjà avec le chapeau sur l’oreille, une légère oxydation et des notes de miel en finale.
84
Malanser Grauburgunder 2009, Peter Wegelin, Malans (GR)

Nez discret ; attaque sans relief ; note de sucre ; déséquilibre sucré-acide et amertume finale.
84
Chardonnay barrique 2009, Château d’Auvernier (NE)

Nez vanillé, grillé, avec une note de beurre frais et de levure ; ample, gras ; un peu chaud en finale et marqué par le boisé toasté (caramel). Le 2001 présentait un défaut (léger moisi, passé, huileux).
84
Fläscher Chardonnay 2009, Christian Hermann, Fläsch (GR)

Nez grillé, fumé ; attaque ample, riche, puissante ; un peu sèché par le bois (finale amère).
83
Heida 2010, Sankt-Jodern Kellerei, Visperterminen (VS)

Nez discret, un peu voilé ; attaque puissante, sur des agrumes ; fin de bouche sur la douceur et le CO2 très marqué ; acidulé, manque un peu de volume et de classe… Le 2008 (82) joue sur la dualité douce-amère, avec une note de minéral, mais beaucoup de douceur.
82
Completer 2009, Weingut Donatsch, Malans (GR)

Encore un problème de style, sur ce vin très apprécié d’une partie des dégustateurs. L’excès de bois sur les deux millésimes (2009 et 2008) gâche la matière première, peu perceptible, avec, pour tenter de rétablir un semblant d’équilibre, de la douceur. Un vin «fabriqué» : le trio boisé-acide-doux peut être infernal! Mais ce genre de vin est à la mode… Jusqu’à quand ? La Mémoire permettra d’y voir plus clair, avec le recul nécessaire.

Vins doux

92-94
Petite Arvine Grain Noble 2000, Marie-Thérèse Chappaz, Fully (VS)

Un grand vin baroque : nez résineux, balsamique, de noisettes grillées ; attaque sur le raisin de Corinthe, une matière enveloppante, une grande liqueur, avec une finale sur l’écorce d’oranges, la bergamotte ; un nectar hors du temps… Le 2008 (90) est plus typé fruits exotiques, avec une belle acidité et une grande liqueur, finale sur le citron confit : bel exemple de petite arvine, alors que le 2000 a dépassé la notion du cépage.
90
Johannisberg Saint-Martin 2005, Domaine du Mont-d’Or, Pont-de-la-Morge (VS)

Attaque large et grasse sur les raisins de Corinthe, qu’on retrouve en bouche ; très grande sucrosité, avec un manque d’acidité pour tenir cette masse. Le 2009 (89) offre un magnifique nez, une attaque sur le citron, puis la mangue, l’ananas ; énorme masse de sucre, finale sur l’ananas, voire la fraise des bois : dans sa relative jeunesse, un vin non soutenu par l’acidité, mais qui devrait s’asseoir dans un avenir lointain sur sa masse sucrée…

Vins rouges

90
Cabernets sauvignon et francs 2008, Domaine de Grand’Cour, Pellegrin, Satigny (GE)

Nez discret ; attaque ample, large et souple ; un vin plein, gras, bien fait et sans aspérité. Le 2000 (88) présentait un nez mûr, un peu lourd, avec de la réglisse ; belle structure, mais finale un peu suave et collante.
90
Cuvée Charles-Auguste 2008, Domaine de Crochet, Rolaz-Penta, Hammel, Rolle (VD)

Nez de pâtisserie, avec des notes de fruits rouges frais et grillées ; structure moyenne, bâtie sur la finesse et l’élégance ; finale sur des notes de confiserie, de cacao ; encore un peu austère et fermé. Le 2001 (86) exhalait des notes de fumée froide, sur une structure un peu mince ; finale courte, marquée par l’acidité.
90
Sassi Grossi 2008, Gialdi Vini (TI)

Nez puissant, avec des notes florales et grillées ; belle ampleur en bouche ; notes de café torréfié et bonne longueur, compte tenu du millésime. Le 2001 (86) offrait un nez discret ; à l’attaque, matière ample, très mûre ; finale grasse et chaude, avec des notes de grillé en fin de bouche ; un vin plus massif qu’élégant.
90
Montagna Magica 2008, Huber (TI)

Nez de fruits rouges frais, notes fumées ; belle fraîcheur à l’attaque, droit, bien construit, avec de la minéralité ; beaucoup de finesse. Le 2000 (82) offrait un nez curieux, presque aigre-doux ; en bouche, l’évolution était perceptible, avec une finale abrupte, un peu amère et sèche.
90
Balin 2008, Kopp von der Krone Visini (TI)

Nez fumé, rôti ; beau volume en bouche, avec du fruit et de l’élégance (marque du millésime au Tessin, beaucoup moins structuré que 2007) ; finale sur des notes florales. Le 2005 (90) s’ouvrait sur des notes mentholées (de mentuccia…) ; jolis arômes, avec du jus, de la fraîcheur et une note minérale (graphite) en fin de bouche.
89
Pio della Rocca 2000, Adriano Kaufmann, Beride (TI)

Nez fruité et frais, avec une note florale ; étonnante jeunesse : un vin à la structure moyenne, mais à la trame agréable, tenu par une bonne acidité finale. Le 2009 (84) ne se présentait pas sous son meilleur jour : nez d’oignon frais, puis de fumée et de cuir ; structure moyenne et finale aigre-douce, sur des notes épicées.
88
Pinot noir Stadtberg 2008, Pircher, Eglisau (ZH)

Beau nez frais, avec des notes d’épices douces ; attaque fraîche, sur les fruits rouges; structure moyenne, mais sans excès d’extraction ; un vin juteux, bien tenu par l’acidité, à la fois fruité et profond. Le 2000 (88) exhalait des notes de grillé et de champignon; attaque sur la finesse; texture en bouche agréable, tendu par l’acidité; finale sur l’amarena; à boire, mais mieux conservé que la majorité des 2000 dégustés.
88
Pinot noir Pur Sang 2008, Domaine de Chambleau, Colombier (NE)

Nez de pâtisserie, marqué par le chêne ; attaque sur le bois, pas encore fondu ; structure moyenne ; peu de fruit et finale sur des notes de tabac et de fumée. Le 2005 (83) gardait des notes boisées, grillées, sur une structure moyenne, avec une finale courte et chaude et des notes de bois sec.
88
Cornalin 1999, Anne-Catherine et Denis Mercier, Sierre (VS)

Nez un peu grillé; attaque fraîche, sur les noyaux de cerise; bon soutien acide ; puissant, même si le vin est un peu court en bouche. Le 2008 (86) est encore sur des arômes presque fermentaires, floraux (pivoine); attaque élégante, milieu de bouche juteux et fruité; finale sur une pointe d’amertume.
87
Pinot noir d’Auvernier 2006, La Maison Carrée, Auvernier (NE)

Nez de griotte; attaque fraîche, notes mentholées, avec un léger végétal (rafle?) ; encore fermé, mais belle pureté de fruit. Le 2008 (85) était curieusement marqué par du CO2, un nez de champignon, avec des notes florales de géranium, et une bouche peu ouverte; à revoir…
87
Pinot noir Kloster Sion 2008, Klingnau Réserve, Weingut zum Sternen (AG)

Nez de mine de crayon, avec des notes grillées; attaque puissante, sur l’alcool et la chaleur; finale sur le noyau de cerise; peut-être un peu surextrait, au détriment du fruité. Le 2000 (82), comme la plupart des vins de ce millésime naguère jugé remarquable, était déjà fatigué, avec un nez viandé et une finale sèche et amère — un vin qui avait vécu…
87
Pinot noir R 2009, Ruedi Baumann, Hallau (SH)

Nez de fruits rouges et note sous-jacente de caramel; attaque fraîche, griotte confite; finale sur la mine de crayon, avec une pointe de chaleur. Le 2000 (82) présentait un nez évolué, avec des notes de cuir, de fromage aussi; bouche grasse, mais fruité passé, avec une pointe d’amertume finale.
87
Pinot noir No 3, 2009, Schlossgut Bachthobel (TG)

Nez de fruits rouges; structure moyenne, note de caramel; en bouche, un peu végétal (raisinets); finale fraîche; manque d’étoffe. Le 2000 (82) présentait un nez évolué, avec un boisé encore très présent et une finale sur la laine mouillée et le sous-bois d’un pinot passé.
86
Syrah Vieilles Vignes 2008, S. Maye & Fils, St-Pierre-de-Clages (VS)

Nez de lard ou de jambon fumé ; attaque sur la giroflée, pointe de végétal ; notes de café vert ; encore jeune et fringante, bien dans le style de la maison ! Le 2000 (86) s’ouvre sur des notes de bois mouillé ; le vin est frais, moyennement structuré, bâti sur l’élégance, avec une finale épicée et minérale de graphite.
86
Comte de Peney 2006, Dom. des Balisiers, Schläpfer & Pillon, Satigny (GE)

Nez épicé, avec des notes de cèdre et une légère évolution ; attaque florale, sur la violette, le lys ; structure moyenne, bonne acidité ; finale sur la fumée froide ; un vin surprenant ! Le 1999 (82) paraissait entaché par un défaut (léger moisi) ; en bouche, austère et sec en finale, sur des notes persistantes de vieux cuir.
86
Merlot Riserva 2008, Tenimento dell’Or, Meinrad Perler (TI)

Nez de fumée, de capuccino, de caramel, voire de caoutchouc ; attaque fraîche, avec des notes végétales ; frais, mais court en bouche et boisé dominant. Le 2006 (86) s’ouvrait sur un nez discret ; attaque sur les fruits compotés, le marasquin, presque trop mûr ; finale courte, avec des notes d’évolution ; un peu décevant !
86
Pinot noir Barrique 2008, Georg Fromm, Malans (GR)

Nez encore fermé, avec des notes discrètes d’épices; attaque souple, presque suave; milieu de bouche un peu creux; chaud et légère amertume finale. Le 2002 (83) présentait un nez cuit, avec des nuances de champignon; arômes d’écorce de pin; finale aigre-douce, courte et chaude.
85
Pinot noir Raissennaz 2008, Domaine Cruchon, Echichens (VD)

Robe moyenne; nez un peu fermé, peu expressif; attaque serrée, notes végétales; encore étriqué. Le 2001 (82), au nez de griottes et de champignon, était encore sur le bois, avec une fin de bouche sur la fumée froide et de l’astringence.
84
Blauburgunder 1999, Gian-Battista von Tscharner (GR)

Nez de champignon, de sous-bois; structure moyenne, légère amertume finale; compte tenu du millésime, a relativement bien tenu la distance. Le 2006 (82) présentait un nez fumé, puissant, de bois mouillé, avec un peu de CO2 en finale, sèchée par le boisé excessif.
84
Bondola del Nonu 2008, Azienda Mondo (TI)

Vin typiquement de montagne et rustique: nez de baies sauvages, de canneberges; attaque sur l’acidité, les fruits sauvages, l’airelle, les canneberges; note florale en rétro; beaucoup d’acidité et un peu d’astringence. Le 2007 (84) confirme ces arômes, avec des notes plus cuites au nez et une structure un peu plus importante, mais qui reste rustique.
82
Mondeuse noire 2009 Le Vin du Bacouni, Dom. Mermetus, Henri et Vincent Chollet

Nez réduit, notes de céleri en branche ; attaque sur le poivre noir, avec une pointe de végétal; beaucoup d’acidité, mais structure moyenne; finale pointue et rustique. Difficile à juger.
©thomasvino.ch