Chianti Classico: le retour d’Antinori
Chianti Classico Collection 2012
Le retour attendu d’Antinori
Le plus grand acteur du coeur historique de la Toscane, Antinori, est de retour dans le Consorzio. La nouvelle a été annoncée le 21 février, à Florence, en lever de rideau des dégustations du dernier millésime, pour la presse.
Pierre Thomas, en direct de Florence
Indépendamment de l’adhésion au Consorzio, les domaines doivent déjà contribuer à la promotion commune de la DOCG. La volonté d’acheter du raisin dans toute la Toscane pour élaborer le rouge d’entrée de gamme, le Santa Cristina, avait ouvert les hostilités, au milieu des années 1970. Quarante ans plus tard, la famille des marquis florentins, qui ont palais sur rue dans la ville sur l’Arno, revient au sein du Consorzio. Jusque là 90% des domaines y avaient adhéré ou étaient revenus. Désormais, il ne manque guère que le Castello di Rampolla… et quelques petits domaines. 99% des vins aptes à être reconnus Chianti Classico sont dans le giron du coq noir. Les vins d’Antinori tels que la Villa Antinori, Badia à Passignano et Pieppoli devrait arborer la fameuse cocarde du coq noir, dès le millésime 2012. Le groupe familial a, du reste, construit une toute nouvelle cave, au bord de l’autoroute Florence-Sienne, qui sera inaugurée en octobre.
Il faut dire que depuis 2006, le chianti a mis un peu de merlot dans son vin, d’une part, et permis aussi de radicaliser le chianti, en tolérant du 100% sangiovese, le grand cépage toscan. Outre le merlot (admis à 20%), le cabernet sauvignon, la syrah prennent part à l’assemblage, comme le canaiolo et le colorino.
La Suisse rejoint le top 5!
La surface totale de la DOCG est de 10’000 hectares. En 2011, elle a produit 280’000 hl, via 350 embouteilleurs. 8 bouteilles sur 10 sont bues hors Italie (22% de la consommation): 28% aux Etats-Unis, premier marché, devant l’Allemagne, 13%, le Canada, 8%, le Royaume-Uni et la Suisse, au coude-à-coude, à 7%, loin devant le Japon, 4%, la Hollande, la Suède (3%). La Russie figure dans ce tableau, mais pas la Chine (dans les 3% autres). Si 2009 se confirme comme un millésime très puissant, parfois alcooleux (14%), parfois très extrait, avec 2010, on retrouve une meilleure buvabilité du sangiovese, avec ses arômes typiques de fruits rouges et sa finale sur l’amande amère, souvent avec une agréable acidité, qui fait merveille à table, et des tanins pas trop marqués. Du moins est-ce la première impression sur les quelque 100 vins dégustés jusqu’ici. Commentaires à lire sur ce site, dès maintenant!