Vigneron, un métier contemplatif
Bourgogne: miser sur le bon cheval
Dans cette interview, réalisée par Laurent Gotti, il rappelle la mémoire d’Henri Jayer (1922 – 2006), vigneron à Vosne-Romanée: «Il m’a dit: tu ne fais pas les vins pour les autres, tu les fais d’abord pour toi. Fais des vins que tu aimes. Si tu ne peux pas les vendre, tu les boiras! Il m’a enseigné un autre principe important: si un vin n’est pas bon au pied de la cuve, il ne sera jamais bon. Il faut tordre le cou au mythe du vous verrez dans dix ans, ce vin sera bon… Non, il sera juste différemment mauvais. (…) Moins on en fait (en cave), mieux on fait. Un collègue vigneron m’a demandé comment faire mieux. Jayer lui a répondu: Tu achètes une chaise et tu regardes tes cuves. Ca évite d’aller les tripoter.»
Vigneron-encaveur? Un métier contemplatif! Plutôt qu’à hue et à dia…
©thomasvino.ch