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Posted on 6 avril 2012 in Actus - News

Vigneron, un métier contemplatif

Vigneron, un métier contemplatif

Bourgogne: miser sur le bon cheval

L’excellent magazine Bourgogne Aujourd’hui — réalisé par des journalistes indépendants dans une grande région viticole — dans son no 105 de mars 2012 consacre sa grande interview au jeune producteur (39 ans) Louis-Michel Liger-Belair, descendant de généraux au service de la France. Mais surtout revenu en Bourgogne, sur 1,5 hectare en 2000, et exploitant de La Romanée (tout court), la plus petite AOC de France, sur 0,85 ha (8’500 m2). Cet adepte du retour du cheval dans les vignes (photo) produit des vins bios depuis le millésime 2011 et en biodynamie dès 2012. Il est aussi président de l’Union des Grands Crus bourguignons. Parole forte: «Un grand cru, c’est 5% de vin et 95% de rêve».

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Dans cette interview, réalisée par Laurent Gotti, il rappelle la mémoire d’Henri Jayer (1922 – 2006), vigneron à Vosne-Romanée: «Il m’a dit: tu ne fais pas les vins pour les autres, tu les fais d’abord pour toi. Fais des vins que tu aimes. Si tu ne peux pas les vendre, tu les boiras! Il m’a enseigné un autre principe important: si un vin n’est pas bon au pied de la cuve, il ne sera jamais bon. Il faut tordre le cou au mythe du vous verrez dans dix ans, ce vin sera bon… Non, il sera juste différemment mauvais. (…) Moins on en fait (en cave), mieux on fait. Un collègue vigneron m’a demandé comment faire mieux. Jayer lui a répondu: Tu achètes une chaise et tu regardes tes cuves. Ca évite d’aller les tripoter.»
Vigneron-encaveur? Un métier contemplatif! Plutôt qu’à hue et à dia…
©thomasvino.ch