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Posted on 2 juillet 2012 in Tendance

L’OVV change de case (postale)

L’OVV change de case (postale)

Le futur directeur de l’OVV
change de case (postale)

Entré en fonction il y a trois ans, le «secrétaire général» de l’Office des vins vaudois (OVV), Nicolas Schorderet, a décidé de quitter son poste au 31 août. Pour lui succèder, l’OVV cherche un «directeur» ou une «directrice». Non pas logée à la même enseigne du Centre patronal de Paudex, mais chez Prométerre, à Lausanne. Comme le confirme, à visage découvert cette fois, une annonce parue ce jour (5 juillet 2012) pour engager au 1er septembre une assistante du futur directeur de l’OVV. 
Par Pierre Thomas
Car il fallait être perspicace pour découvrir ce changement. L’offre d’emploi, parue la semaine précédente dans 24 Heures, se gardait bien d’afficher la couleur… A la dernière ligne, la case postale 128 conduit non pas à l’OVV (case postale 1215), mais à Prométerre, l’association vaudoise de promotion des métiers de la terre.
Alors que Nicolas Schorderet, diplômé de l’Ecole hôtelière de Lausanne, venu du monde de l’horeca, avait été présenté, il y a trois ans, avec l’avantage d’un homme nouveau, hors du sérail, cette fois, l’OVV cherche quelqu’un(e) connaissant «bien le monde du vin», sachant «apprécier les bons crus et épicurien». «Flexible» et «entreprenante», la perle rare doit «parler parfaitement le suisse allemand». Les candidatures sont à envoyer d’ici au 13 juillet 2012.
Selon nos informations, le changement de mandat pour l’OVV s’est fait contre l’avis de son président, Pierre Keller, entré en fonction il y a tout juste un an, et qui avait, pourtant, reproché à son «secrétaire général» de s’être par trop coulé dans le moule du Centre patronal. Mais pas question pour l’ex-candidat au Conseil national sur la liste radicale de renier la main qui aurait pu le nourrir… Pierre Keller aurait même menacé de quitter la présidence de l’OVV si celui-ci laissait tomber le Centre patronal. Une menace qui n’a pas été mise à exécution. Toutefois, le comité de l’OVV doit encore être confirmé par le Conseil d’Etat nouvellement élu, pour les cinq prochaines années de la législature cantonale vaudoise.
2 déménagements en 3 ans
Il y a trois ans, l’OVV avait traversé une grave crise, l’obligeant à quitter son siège du chemin de la Vuachère, et à redimensionner sa voilure. Centre patronal et Prométerre étaient déjà en lice pour assumer le mandat administratif. Début juin, le Conseil d’Etat vaudois a réaffirmé que la part dévolue aux coûts de fonctionnement de l’OVV ne devrait pas dépasser 15% du montant annuel des deux taxes prélevées en faveur de la promotion des vins vaudois (6 ct au m2 de vigne et 4 ct au litre de vin). Soit une enveloppe annuelle de 3,5 millions de francs et donc un poids administratif maximum d’un peu plus de 500’000 francs. Dans ce contexte, l’offre de Prométerre, aurait été de près de 100’000 francs inférieure à celle du Centre patronal, encourageant la majorité du comité de l’OVV à changer d’air, en même temps que de directeur/trice.
Remue-ménage chez les lobbyistes
A la Maison du Paysan, l’organe de promotion rejoint le secrétariat de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV), qui y est domicilié depuis 2010, et la Fédération des caves viticoles vaudoises (les coopératives): un premier pas vers une véritable interprofession du vin vaudois, l’OVV étant placé sous la responsabilité de la CIVV, selon le rapport annuel de Prométerre?
De son côté, le Centre patronal à Paudex (VD) conserve les secrétariats de la Fédération vaudoise des vignerons, de l’Union des encaveurs et négociants Vaud-Fribourg et du label Terravin, confiés à Philippe Herminjard.
Au niveau suisse, le Centre patronal (ex-vaudois et désormais national) a décroché l’an passé les mandats du secrétariat de l’Association suisse du commerce des vins, de l’Association nationale des coopératives viticoles et de la Société des encaveurs de vins suisses, dans les mains du secrétaire patronal Olivier Savoy, dans ses bureaux de Berne.
Ce regroupement administratif a conduit l’ancien secrétaire et lobbyiste de ces associations, le Fribourgeois Ernest Dällenbach, à ouvrir son propre service d’information payant, www.infovin.org.
Une version plus courte est parue dans Hôtel Revue du 5 juillet 2012.