Les «bulles intolérables» de C. Darbellay
Les «intolérables» bulles
du président Darbellay
Il avait déjà souligné que les 15 millions de francs demandés par les vignerons pour écouler les stocks de 10 millions de litres de production excédentaire qui pèsent sur le marché avant les vendanges 2012 représentent 15% des droits de douane perçus annuellement sur l’importation des vins. Par voie de motion, il veut que la Confédération englobe dans le contingent de 170 millions de litres importés à un tarif intéressant, les vins effervescents. Ces 16 millions de litres annuels rapportent un peu plus, selon un tarif différent. «Cette situation, écrit-il, est intolérable».
Les incorporer dans le contingent reviendrait à abaisser celui-ci d’autant (16 millions de litres, donc). «Personne ne peut nier le phénomène de substitution entre un verre de vin, un prosecco et une coupe de champagne. Un vin mousseux est aussi un vin !», décrète le bouillant Valaisan.
Les importateurs de champagne et autres mousseux devraient être contents de pouvoir importer des vins sans surtaxe… au risque de menacer les autres importations. Reste à savoir si l’OMC estimera qu’il n’y a pas d’eau dans le gaz, puisque le chiffre de 170 millions a été officiellement déposé au début des années 2000.
Et peut-être qu’on finira par savoir combien les Suisses eux-mêmes élaborent de mousseux: aucun chiffre n’existe, pas plus que pour le vin rosé indigène! Seule la vendange de raisins rouges ou blancs est comptabilisée. Rosé et bulles restent dans le flou artistique…
©thomasvino.ch