Un Gruérien «châtelain» à Villa, à Sierre
Château de Villa
Un Gruérien à la tête
d’une institution sierroise
Par Pierre Thomas
Son «curriculum vitae» est impressionnant. Né à Lausanne, il y a 48 ans, Fabrice Thorin a occupé de nombreuses fonctions en Suisse romande et a tissé un vaste réseau de relations. La sœur de sa grand’mère n’était autre que Tante Marthe, une cuisinière gruérienne que le critique du Monde, La Reynière, avait comparé, jadis, aux «mères lyonnaises». «Aux Sciernes d’Albeuve, j’avais toujours le nez dans les fourneaux et je fabriquais des bricelets», raconte le futur «châtelain» de Villa. Il est, du reste, tombé tout petit dans une marmite, puisque son grand’père tenait des établissements publics, à Lausanne, à la piscine de Mon-Repos, puis à Payerne.
Onze ans à Paléo
Installé sur La Côte vaudoise, il prend alors part à l’aventure de Paléo, le festival de musiques du monde, à Nyon, appelé par Daniel Rossellat, au moment de l’organisation de la Fête fédérale de lutte (2001). Après avoir été bénévole, il sera le premier permanent du secteur restauration et boissons de cette véritable PME de 1999 à 2010. Puis, après ce bail de onze ans, Fabrice Thorin prend du recul et s’engage dans l’entreprise DSR, où il est responsable de secteur, soit de 13 établissements entre Lausanne et le pied du Jura vaudois. Des EMS et des restaurants d’entreprise, qu’il gère au niveau de la qualité et des relations humaines, jusqu’à ces jours.
Mais qu’est-ce qui a poussé ce père de deux adolescents de 15 et 17 ans à mettre le cap sur le Valais? Ce passionné de montagne, membre du Club alpin suisse, section de Nyon – La Dôle qui exploite la cabane d’Arpitettaz, au-dessus de Zinal, et golfeur à ses heures, entend retourner là où il a — aussi — vécu. Sa mère tenait une boutique à… Sierre. Et il a participé à la relance d’un hôtel trois étoiles à Crans-Montana, au début des années 1990, Le Green, qu’il a tenu durant deux ans. Au passage, Fabrice Thorin, compagnon du Guillon, s’est illustré au championnat de dégustation des vins vaudois, le Verre d’Or, qu’il a terminé, deux ans de suite, à la quatrième place. «J’ai bien l’intention de relancer un concours de dégustation valaisan», dit-il, lui qui prend la succession de Dominique Fornage, grand dégustateur devant l’Eternel, fondateur du Label Nobilis, précurseur de la Sélection des vins du Valais. (Pris en photo au Sensorama, lors de la dégustation des vieux cépages valaisans, en janvier 2013).
Le terroir valaisan en vedette
Sur le net: www.chateaudevilla.ch
@thomasvino.ch