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Posted on 14 janvier 2014 in Actus - News

Provins Valais : coup de sac…radical

Provins Valais :
coup de sac…radical

Coup de tonnerre : le 14 janvier 2014, le directeur général de Provins depuis 13 ans, Roland Vergères quitte son poste. Selon le site Internet du Nouvelliste, il a été poussé dehors par le président du conseil d’administration depuis juin 2013, Pierre-Alain Grichting, 47 ans, désireux «d’aller chercher de nouvelles forces pour diriger la coopérative». Par ailleurs, M. Grichting, ancien directeur de Coop (Valais), puis d’UBS (Valais), a rejoint en ce début d’année le comité directeur du Parti libéral radical valaisan, avec, en vue, la reconquête d’un siège au Conseil d’Etat.

Selon un court communiqué de presse publié le matin-même, «d’un commun accord avec le conseil d’administration, Roland Vergères, (réd.: 56 ans), est libéré de ses fonctions opérationnelles immédiatement et quittera l’entreprise au 31 janvier 2014, après avoir assuré une transition optimale des dossiers. La direction générale sera assumée, ad interim, par le conseil d’administration.»

Le communiqué met au crédit du directeur sortant (et sorti) la fusion des caves coopératives en 2002 et la centralisation de la vinification sur un seul site, à Sion, en 2009. Mais pas la délocalisation du gros de la mise en bouteilles chez Bataillard, à Rothenburg (Lucerne), une opération qui n’a pas donné entière satisfaction, avait laissé entendre le nouveau président du conseil d’administration.

Au temps des sourires, le directeur Roland Vergères, à g., et le président Pierre-Alain Grichting. (Photo Le Nouvelliste)

Au temps des sourires, le directeur Roland Vergères, à g., et le nouveau président Pierre-Alain Grichting.                                     (Photo Le Nouvelliste)

C’est Jean-Marc Amez-Droz, poussé à quitter Provins en 2000, qui avait engagé Roland Vergères, un homme des chiffres, notamment du groupe Magro. Puis, après l’intermède de deux ans d’Eric Lehmann, entre le journalisme… et la gendarmerie vaudois, Roland Vergères lui avait succédé, il y a treize ans.

Ces derniers mois, Provins a été chahuté par les coopérateurs (4’000 sociétaires) pour avoir de la peine à valoriser le raisin qu’ils livrent, dans une conjoncture peu favorable aux vins suisses. La «montée en gamme» des vins de la coopérative est indéniable et, deux fois, en 2008 et en 2013, la plus grande cave du pays (980 ha en Valais) a été nommée «vigneron(ne) de l’année» au Grand Prix du Vin Suisse. Son chiffre d’affaires avait reculé de 7% en 2012, pour s’inscrire à 58,5 millions de francs.

Les Fils Maye SA à Riddes sans directeur

Autre départ à la tête d’une cave valaisanne, avec effet immédiat à mi-décembre dernier, celui de Charles-Albert Fumeaux, directeur des Fils Maye SA, à Riddes (20 millions de francs de ca). Ce droguiste de formation, devenu œnologue, a travaillé durant 25 ans dans cette entreprise familiale. Officiellement, son employeur s’est séparé de lui pour «divergence d’opinions» et là encore, c’est le conseil d’administration, présidé par Léo Farquet, qui prend les décisions. Ce dernier, président de la commune de Saxon, avait annoncé, fin mai 2013, la reprise de la Cave Taillefer à Charrat, avec un groupe d’investisseurs.

De son côté, Charles-Albert Fumeaux tient à démentir toute implication, de près ou de loin, dans ce qui est devenu «l’affaire Giroud», comme ont pu le laisser entendre des rumeurs en Valais.

C’était la version du 15 janvier 2014.

Moins de deux mois plus tard, rebondissement! En date du 7 mars 2014, Charles-Albert Fumeaux est inscrit comme président de la société Château Constellation SA, du nom de l’assemblage haut de gamme de Giroud Vins SA, élaboré avec les conseils du cabinet de l’œnologue bordelais Michel Rolland.

Dans les buts de la société, l«’exploitation d’un commerce de raisins, de moûts, de vins, de spiritueux, de bières, de distillés et de toutes autres boissons alcooliques ou non ainsi que la vente de franchises; la société peut également acheter et vendre tous produits agricoles (cf. statuts pour but complet).» M. Fumeaux siège au conseil avec David Luyet, de Savièse, et Claude Thierry, à Salquenen. Dans les anciens administrateurs, Alphonse Ebner, qui fut administrateur unique, Philippe Udry, ancien président, Claude Dizerens, un des hommes de la chaîne Wine Universe et et Carlo Reuland, connu à la Cave du Palais de Justice, à Genève — commerces ayant des liens avec Giroud Vins —, ne figurent plus dans le conseil.

Dans son édition du lundi 17 mars, le quotidien Le Temps tisse la toile des sociétés de la «constellation» Giroud et de ses administrateurs passés.

©thomasvino.ch